La Hantise de la famille Dagg

En 1889, George Dagg, un fermier de 35 ans, sa femme Susanna, leurs deux jeunes enfants Mary Susan et Johnny, âgés respectivement de 4 et 2 ans, et Dinah-Burden MacLean, une petite fille de 11 ans d’origine écossaise qu’ils avaient adoptée cinq ans auparavant, habitaient une ferme située sur le côté nord de la rivière des Outaouais, dans le village de Clarendon, au Québec. Afin de les aider aux travaux de la ferme, ils employaient un jeune garçon nommé Dean, orphelin lui-aussi, qui logeait dans leur grenier.

Au cours de la matinée du 15 septembre 1889, de l’argent disparut du bureau de George Dagg. Si l’un des deux billets manquants fut retrouvé sur le sol de la cuisine et rapporté à son légitime propriétaire par Dean, George découvrit le second dissimulé sous le matelas du jeune garçon. Bien évidemment, George le soupçonna d’avoir dérobé cet argent, mais n’ayant encore aucune certitude, il préféra ne rien dire.
Un peu plus tard, alors qu’elle effectuait ses tâches ménagères habituelles, Susanna aperçut des excréments d’animaux étalés sur le plancher du salon. Lorsqu’il rentrait dans la maison après avoir travaillé dans la porcherie, Dean oubliait souvent d’enlever ses chaussures et ils l’avaient averti qu’il serait congédié s’il n’adoptait pas un autre comportement mais apparemment, la menace n’avait pas suffi à lui faire changer ses habitudes.
Lorsque George et Susanna l’accusèrent d’avoir volé de l’argent et souillé la maison, le jeune garçon nia avec véhémence, jurant de son innocence, mais ils n’en crurent pas un mot. En fin d’après-midi, persuadé de sa culpabilité, George emmena Dean chez un magistrat afin qu’il se justifie de ses actes.
Mais durant leur absence, Susanna découvrit de nouvelles déjections et elle dut se rendre à l’évidence: le jeune garçon avait peut-être dérobé les billets, mais il ne pouvait en aucun cas être accusé d’avoir sali.

Au cours des jours qui suivirent, Susanna retrouva fréquemment des excréments, aussi bien dans leurs lits que parmi les vivres, et une intense activité commença à agiter la petit ferme.
De gros rochers venaient s’écraser dans la maison, brisant les vitres les unes après les autres, de petits incendies prenaient naissance spontanément, les meubles se déplaçaient d’eux-mêmes, des objets disparaissaient, des plats se brisaient, de la vaisselle était projetée à travers la cuisine et des bidons de lait se renversaient. Susanna avait même reçu l’eau d’un pichet à la figure. Parfois, la nuit, de violentes détonations résonnaient dans les murs, réveillant les habitants de la ferme.

Un après-midi, la jeune Dinah, qui était dans sa chambre, se mit à hurler: quelqu’un avait brusquement tiré la longue tresse qui pendait dans son dos. Lorsque sa mère pénétra dans la pièce, elle découvrit que sa tresse avait été pratiquement arrachée et qu’elle ne tenait plus que par quelques cheveux. Les dommages étaient si importants que Susanna dut se résoudre à les lui couper. Un peu plus tard dans la journée, John, leur petit garçon de deux ans, se plaignit que quelqu’un lui avait tiré les cheveux  » de partout « . Lorsque sa mère examina son crâne, elle s’aperçut qu’il lui en manquait une grosse poignée.
Dès les premiers incidents George Dagg, qui était un homme cartésien, avait tenté, sans succès, de débusquer les responsables de ces méfaits mais les attaques dont avaient été victimes ses enfants le poussèrent à accepter la théorie de sa femme, qui pensait qu’ils étaient en proie à un mauvais esprit, et il consentit à consulter une voyante de Plum Hollow, Elizabeth Barnes, afin de lui demander conseil. La médium lui apprit que trois personnes adeptes de magie noire, une femme et ses enfants, étaient responsables des phénomènes qu’ils subissaient. Aussitôt, George en conclut qu’il s’agissait de sa voisine, la veuve Wallace, avec laquelle il avait quelque différent, et il se dépêcha de lui rendre visite. Malheureusement, lorsqu’il accusa la vieille femme, qui avait la réputation d’être une sorcière, d’être à l’origine de leurs problèmes, elle nia farouchement toute responsabilité et George ne put que se résigner à rentrer chez lui.

Dinah devint rapidement la principale cible des manifestations. Avant le commencement des troubles, elle était une petite fille bien portante aux joues roses mais maintenant, elle avait le teint pâle et ses yeux étaient cerclés de noir.
La nuit, la fillette était souvent réveillée par des murmures. Les mots qu’on lui chuchotait étaient obscènes et pleins de sous-entendus sexuels grossièrement exprimés. Parfois, son lit rebondissait sur le sol, comme secoué par des mains invisibles, et elle avait même aperçu une forme noire en train de tirer ses couvertures.
Un jour que les Dagg recevaient Arthur, un jeune homme de leurs connaissances, Dinah rapporta que la forme noire se trouvait près d’eux. La grand-mère de Dinah, qui était présente, alla chercher un fouet qu’elle donna à la fillette en lui affirmant que si elle frappait la mauvaise chose, alors elle la chasserait. Lorsque la petite fille abattit son fouet sur la chose qu’elle seule pouvait voir, tous trois entendirent un cri perçant qui ressemblait à celui qu’aurait pu pousser un cochon.  » Il est parti  » dit-elle.
Un peu plus tard, un morceau de papier fut retrouvé collé sur un mur. Sur ce morceau de papier, il était écrit:  » Vous m’avez donné quinze chats « . C’était apparemment une référence au chat à neuf queues. La légende disait qu’il y avait neuf lanières à ce fouet car le neuf était un nombre trois fois sacré, comme la Sainte trinité, et que cet instrument pouvait, par conséquent, chasser le mal de l’hérétique et du criminel. Un soir, alors qu’elle venait de se coucher, Dinah aperçut la forme noire qui tirait les draps de son lit. Lorsqu’elle appela sa mère, celle-ci lui apporta le fouet, qui avait fait ses preuves, et la petite fille se mit à frapper sur la silhouette invisible. Alors, laissant échapper un grognement semblable à celui d’un porc, l’intrus disparut.

Une nuit, la fillette affirma avoir aperçu une créature effrayante dans sa chambre: elle avait le corps d’un homme et la tête d’une vache. Quelques temps plus tard, Mary, sa petite sœur de quatre ans, rapporta l’avoir vue elle-aussi. La créature lui était apparue près de la porte d’entrée et elle la décrivit un homme de taille normale, mais avec une tête cornue semblable à une tête de vache et des sabots fendus. Alors que l’enfant la contemplait, la créature s’était tournée vers elle et lui avait dit:  » Petite fille, aimerais-tu aller en enfer avec moi? « 

George Dagg était terrifié: un démon s’était vraisemblablement adressé à l’une de ses filles pour lui proposer de le suivre en enfer. Ces quelques mots semblaient indiquer que le mal qui les accablait était d’origine diabolique et il décida de visiter le révérend Horner afin de lui demander conseil.
Après avoir écouté son histoire, le père Horner proposa à George de procéder à une bénédiction de la maison. Comme lui-même ne pouvait pas se permettre de s’absenter, son frère allait s’en charger. Une fois sur place, le représentant du prêtre récita des psaumes devant la famille et quand vint le moment des prières il posa sa bible sur une chaise, tout près de lui. Quand il voulut la reprendre, il s’aperçut avec stupéfaction qu’elle avait disparu. Après de longues recherches, la bible fut retrouvée dans le four.
Un peu plus tard, le frère du révérend put observer un encrier se soulever dans les airs et flotter vers la grange. Si quelqu’un le tenait, alors personne ne pouvait le voir.
Un jour que la grand-mère Dagg portait une bouteille de vinaigre, elle hésita et dit:  » Je n’ose pas la mettre en bas de peur que le gobelin ne la casse « . Alors, comme pour confirmer ses doutes, une pomme de terre traversa la pièce et vint frapper sa main.
John Quinn, l’un des voisins des Dagg, portait une corde quand il leur rendit visite. Il la posa pendant qu’il leur parlait mais lorsqu’il voulut la récupérer, la corde avait disparu. Quelques instants plus tard, alors qu’il se trouvait en grande discussion avec la famille, il entendit un sifflement près de son oreille et la corde s’abattit au milieu du groupe.

La Ferme de la famille Dagg

Percy Woodcock était un artiste réputé mais il était également le correspondant du Recorder and Times de Brockville et un grand amateur du paranormal. Il habitait non loin de la ferme des Dagg et lorsqu’il entendit parler des événements étranges qui s’y déroulaient, il parcourut rapidement la dizaine de kilomètres qui les séparaient.
M. Woodcock arriva à la ferme le 15 novembre 1889. La ferme n’était qu’une modeste maison de bois avec un hangar attenant et un petit grenier au-dessus. M. et Mme Dagg lui apparurent comme des gens intelligents, honnêtes et travailleurs et, rien ne lui permit de douter de leur sincérité. Le reporter espérait voir quelques manifestations surnaturelles dès son arrivée mais George et Susanna lui expliquèrent qu’il ne devait pas s’attendre à quoi que ce soit car leur fille Dinah était allée voir son grand-père qui habitait à 5 km de là et qu’il ne se passait jamais rien lorsqu’elle s’absentait. Le journaliste en fut cruellement désappointé et George se sentit tellement désolé pour lui qu’il fit parvenir un message au grand-père lui demandant de leur renvoyer Dinah dès le lendemain. Cette absence leur donna l’occasion d’avoir une longue conversation et M. Woodcock prit grand soin de noter toutes les expériences qui lui furent rapportées. Puis le journaliste fit le tour des voisins et des amis de la famille qui avaient été témoins d’un quelconque phénomène afin de les interviewer.

Au cours de ces interrogatoires, M. Woodcock apprit que la majeure partie des manifestations s’étaient déroulées dans le vieux hangar délabré collé à la maison. Aussi, le lendemain, lorsque Dinah revint à la ferme, lui demanda-t-il de le lui montrer. Quand elle pénétra dans le bâtiment, la petite fille demanda à haute voix:  » Êtes-vous ici? « . Alors une voix gutturale sembla soudain surgir du néant et elle se mit à proférer des paroles que je ne puis décemment rapporter.
– Qui êtes-vous ? demanda alors le journaliste.
– Je suis le Diable. répondit la Voix. Et je t’aurai dans mes griffes. Sors d’ici où je te briserai le cou!

Refusant de se laisser intimider, le journaliste envoya alors Dinah chercher son père, pendant qu’il restait à parler avec la Voix mais celle-ci ne lui répondit que des obscénités. Quand George arriva dans la grange, la Voix était toujours en train de jurer. M. Woodcock et George tentèrent de l’apaiser et peu à peu l’entité sembla se calmer. Ils l’invitèrent alors à venir discuter dans la maison, ce qu’elle accepta volontiers. Les deux hommes et la Voix conversèrent dans le salon durant plusieurs heures en présence de quelques voisins, et George ne put s’empêcher de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres:

-Pourquoi vous tourmentez-nous, moi et ma famille? demanda George.
-Juste pour le plaisir, répondit la Voix.
-Mais si ce n’est que pour le plaisir, pourquoi avoir voulu mettre le feu à la maison?
-Je n’ai jamais voulu faire ça. Tous les feux ont été allumés en pleine journée, afin que vous puissiez les voir.
-Il n’y a pas de plaisir à jeter une pierre à la petite Mary protesta encore George.
-Pauvre petite Mary s’exclama la Voix. Je n’avais pas l’intention de la toucher. Je visais Dinah. Mais je n’ai pas laissé la pierre la blesser « .

La Voix, qui semblait donc avoir des griefs tout particuliers contre Dinah, leur expliqua qu’elle avait simplement voulu se divertir à leurs dépends à la demande de Mme Wallace. Les voisins qui assistaient à la scène décidèrent alors d’aller chercher Mme Wallace et de la ramener pour l’entretenir de cette affaire. A peine était-elle rentrée dans la pièce que la voix s’écriait:
 » Vieille mère Wallace! C’est toi qui, avec Maggie et Willie, as enterré un livre de magie dans le marécage!
-C’est faux répondit la vieille femme.
-C’est toi, et tu es une menteuse! « 

Lors de cette conversation, M. Woodcock tenta de convaincre la voix de communiquer par écrit, pensant que cela constituerait une meilleure preuve que ses notes. L’entité se saisit joyeusement du crayon et écrivit furieusement sur un morceau de papier. Quand le journaliste voulut lire ce qui avait été écrit, il ne vit rien d’autre qu’une série de jurons. Quand il s’en plaignit la Voix lui dit:  » Je vais voler ton crayon « . Alors, le crayon s’éleva dans les airs et flotta jusqu’à la porte.
Au crépuscule, après cinq heures de dialogue, la Voix parut se repentir de ses actes, s’excusant pour les feux et promettant de corriger son vocabulaire. Avant de se retirer, elle annonça qu’elle quitterait les lieux dès le lendemain soir, et qu’elle le ferait de façon spectaculaire.

La rumeur se propagea rapidement: la maison des Dagg était sous l’emprise d’une entité qui leur parlait et qui devait se manifester le lendemain. Si certaines personnes pensèrent que toute cette histoire n’était qu’un canular, de nombreux villageois se présentèrent à la ferme des Dagg à la tombée du jour.
A l’heure dite, la Voix fit son apparition comme elle l’avait promis. Afin de prouver sa légitimité, elle commença par révéler quelques détails intimes sur des personnes de l’assistance puis elle déclara qu’elle n’était pas le Diable mais un ange du paradis. Quelques instants plus tard, elle se ravisa et dit qu’elle était l’esprit d’un homme mort vingt ans plus tôt. En affirmant tout et son contraire, elle semblait se moquer de tous
Alors qu’elle parlait, des meubles se déplaçaient, des coups étaient frappés dans les murs et les volets claquaient. Puis un harmonica s’éleva dans les airs et se mit à jouer tout seul après quoi la Voix chanta quelques cantiques. L’entité faisait une démonstration de ses pouvoirs, et la démonstration était impressionnante.
Sidéré par ces manifestations, Percy Woodcock rédigea un document attestant de l’authenticité du phénomène puis il le fit signer par les 17 personnes présentes:

 » Nous, soussignés, déclarons solennellement que les étranges événements qui suivent, qui ont commencé le 15 Septembre, 1889, sont toujours en cours, le 17e jour de Novembre 1889, dans la maison de M. George Dagg, un agriculteur vivant à sept miles de Shawville, dans la ville de Clarendon, comté de Pontiac, province de Québec, et qu’ils se sont effectivement produits comme décrits ci-dessous.

1er, que des incendies ont éclaté spontanément dans la maison, allant jusqu’à huit en une journée, six étant dans la maison et deux à l’extérieur; que les rideaux des fenêtres ont été brûlés, que c’est arrivé en plein jour, alors que la famille et des voisins étaient dans la maison.

2 ° que des pierres ont été lancées par des mains invisibles à travers les fenêtres, brisant pas moins de huit vitres; que des objets tels que le pot à eau, le pichet de lait, un lavabo, un pot à crème, un pot de beurre, une baignoire et d’autres articles ont été jetés dans la maison par le même organisme invisible; qu’un pot à eau a été jeté au visage de Mme John Dagg, et également au visage de Mme George Dagg, alors qu’elles étaient occupées à leurs tâches ménagères, Mme George Dagg étant seule dans la maison au moment où l’eau lui a été jetée au visage; qu’une grande étagère a été entendue distinctement alors qu’elle se soulevait et qu’elle a été vue alors qu’elle se déplaçait dans la salle à l’étage; immédiatement après, un rockingchair a commencé à se balancer furieusement.

Qu’une planche à laver a été envoyée voler dans les escaliers du grenier, sans que personne ne soit dans le grenier à ce moment-là. Que lorsque l’enfant Dinah était présente, une grosse voix profonde comme celle d’un homme âgé a été entendue à plusieurs reprises, à la fois dans la maison et à l’extérieur, et que les réponses aux questions posées ont été dites de manière à être entendues distinctement, ce qui montre qu’il est conscient de tout ce qui a eu lieu, non seulement dans la famille de M. Dagg, mais aussi dans les familles du quartier environnant. Qu’il prétend être un être désincarné de 80 ans qui est mort il y a vingt ans; qu’il a donné son nom à M. George Dagg et à M. Willie Dagg, leur interdisant de le dire.

Que cette intelligence est capable de se rendre visible à Dinah, la petite Marie et Johnny, qui l’ont vue sous des formes différentes à des moments différents, à la fois comme un homme grand et mince avec une tête de vache, des cornes et le pied fourchu, à un autre moment comme un grand chien noir, et enfin comme un homme avec un beau visage et de longs cheveux blancs, vêtu de blanc, portant une couronne d’étoiles sur elle.

Signé,
John Dagg Portage-du-Fort, PQ.; George Dagg, Portage-du-Fort, PQ; William Eddes, Radsford, PQ; William H. Port Dagg. du Fort; Arthur Smart Port. du Fort; Charles A. Dagg, Port. du Fort; Bruno Morrow, Port. du Fort; Benjamin intelligent, Shawville, au Québec.; William J. Dagg, Shawville, au Québec.; Robert F. Loiseau, Cobden, Ont.; Robert H. Lockhart, Port. du Fort; John Fulfrid, Port. du Fort; George H. Hodgins, Shawville; Richard F. Dagg, Shawville; George Blackwell, Haley, en Ontario.; William intelligente, Portage-du-Fort; John J. Dagg, Portage-du-Fort.

Aux premières heures du matin, la Voix signifia son départ, soulignant qu’il reviendrait néanmoins faire ses adieux aux enfants. Le lendemain, les enfants, très excités, s’engouffrèrent précipitamment dans la maison. Dinah, particulièrement troublée, raconta qu’un homme vêtu d’une longue tunique blanche leur était apparu. Il avait pris John et Mary par la main en leur répétant qu’il était un ange. Après quoi il s’était envolé.

Cette apparition fut la dernière manifestation de l’entité. M. Woodcock écrivit un article qui fit sensation à la suite de quoi de nombreux curieux envahirent la ferme dans l’espoir d’apercevoir le fermier ou ses enfants. Le 27 octobre, Andrew Watson, agent de la Royal Oil Compagny, vint enquêter sur l’affaire. Après avoir lu l’article de M. Woodcock dans les journaux, il était persuadé que le journaliste et les habitants du village avaient été abusés par les Dagg et il comptait bien le prouver. Mais alors qu’il progressait dans son enquête, interrogeant les divers témoins, ses doutes firent par s’étioler et il écrivit cette lettre ouverte au Brockville Times:

 » Madame Dagg a décrit ce qui s’est passé d’une manière très convaincante. C’est une femme saine et intelligente qui ne croit que ce qu’elle voit. Elle nous a montré là où les feux se sont déclarés, les vitres brisées, les lits qui ont bougé et les sofas qui ont été renversés. Nous l’avons interrogée et contre-interrogée sans jamais ébranler son témoignage. Je me suis rendu là-bas avec la certitude d’y trouver la preuve que toute cette histoire n’était qu’une fraude, mais je n’ai rien trouvé.
J’espérais dénicher quelqu’un qui me dirait que les Dagg ne méritaient pas la confiance de leurs pairs, mais je n’ai trouvé personne. Il n’y a plus aucun doute dans mon esprit que ces évènements se sont bel et bien produits. «  Andrew Watson à Shawville, Québec, Octobre 1889.

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