La Sorcière de la Vallée de Ringtown

Journal Albert Shinsky

En 1934, le confort de la vie moderne n’était toujours arrivé à Ringtown, un petit village agricole de Pennsylvanie. Les maisons alimentées en électricité ou en eau courante étaient rares et celles qui possédaient un téléphone l’étaient plus encore. Les habitants de la vallée étaient pour la plupart des allemands originaires de provinces du bas Rhin, en particulier de Bavière et de Saxe, qui s’étaient installés dans l’est de la Pennsylvanie au cours du siècle précédent. Ils avaient apporté avec eux leurs coutumes, leur dialecte, le Haut Allemand, et ils croyaient obstinément aux pouvoirs de la sorcellerie.

Dans cet endroit oublié par le temps, vivait une femme de 63 ans, Susannah Mummey, qui occupait une grande ferme au pied de la vallée avec sa fille adoptive Tavilla, 24 ans, et qui était considérée comme une sorcière depuis plus de vingt ans.

La Maison de Susannah Mummey
Maison de Susannah Mummey

En 1910, Susannah avait eu une prémonition, qui lui avait révélé que son mari Henry mourrait s’il allait travailler le 5 juillet. Pendant des jours et des jours la pauvre femme, qui croyait ardemment en cette prédiction, l’avait supplié de ne pas se rendre à l’usine de poudre, mais riant de ses craintes, le moment venu, Henry avait rejoint son poste comme à son habitude. Malheureusement, quelques heures plus tard, une violente explosion était venue donner raison à Susannah et comme elle avait parlé de ses visions à un grand nombre de personnes, tous les regards s’étaient tournés vers elle.

La tragédie avait semé la peur dans le cœur des villageois. La précision des révélations et le terrible drame qui s’en était suivi ne laissaient aucun doute quand à la nature de Susannah Mummey, qui était forcément une sorcière de la plus dangereuse des espèces. Alors, dans toute la vallée et dans les montagnes environnantes des médaillons recouverts de symboles magiques avaient fleuri sur les portes des granges rouges, qui visaient à protéger les fermiers, leurs familles, leurs chevaux, leurs vaches, leurs cochons et leurs cultures des sortilèges démoniaques que Frau Mummey aurait pu avoir l’idée de leur lancer. Elle était soupçonnée d’avoir le mauvais œil et ils la savaient experte en sortilèges et en charmes de protection, les mêmes que ceux qui étaient suspendus dans la plupart des fermes et des cabines de mineurs de la région. Au fil des années, ses voisins l’avaient rendue responsable de tous leurs malheurs et en 1934 leur rancœur avait atteint une dangereuse ampleur. La vieille dame et sa fille n’ignoraient rien de leur colère et craignant des représailles, elles s’exposaient le moins possible.

Le 17 mars, Susannah, qui maitrisait les arts de la guérison comme de nombreuses sorcières, veillait sur Jacob Rice, un homme gravement blessé au pied qu’elle avait pris en pension. Vers vingt-trois heures, elle changeait son pansement quand soudain un rugissement effroyable fit voler la fenêtre du salon et s’engouffrant par la vitre brisée, une bourrasque vint souffler la flamme de la lampe à huile que tenait Tavilla, plongeant la pièce dans l’obscurité. Une seconde détonation retentit, que les occupants de la maison reconnurent comme étant celle d’un pistolet, et terrifiés ils se jetèrent sur le plancher. Pendant quelques minutes personne n’osa bouger puis, comme rien ne se passait, Jacob se redressa prudemment. Quelque part près de lui, il entendait les sanglots apeurés de Tavilla, mais sa mère semblait étrangement silencieuse. Il appela la vieille dame à plusieurs reprises, chuchotant son prénom en vain, et brusquement l’inquiétude l’envahit. Puis, comme ses yeux commençaient à s’habituer à la pénombre, l’homme remarqua une forme sombre sur le parquet de bois et il comprit. Alors, se demandant si le tueur ne les guettait pas de l’extérieur, il conseilla à Tavilla de ne pas bouger et il s’assit à ses côtés.

Ils restèrent ainsi dissimulés pendant des heures puis, comme les premières lueurs de l’aube éclairaient la campagne environnante et qu’ils ne voyaient personne, ils se risquèrent à sortir. La jeune fille se trouvant trop effrayée pour aller chercher de l’aide toute seule, Jacob l’accompagna, se trainant comme il le pouvait jusqu’à la maison de leur plus proche voisin, à 1,5 kilomètres de là, lequel proposa de les conduire à Ringtown, d’où ils pourraient téléphoner à la police.

Sitôt prévenu, le détective Louis Buono, qui était considéré comme le Sherlock Holmes du comté de Schuylkill, se dépêcha de rejoindre la ferme où le corps de la malheureuse gisait toujours sur le plancher. Une balle lui avait traversé le cœur, laissant une trace circulaire de cinq centimètres de diamètre, avant d’aller se perdre dans un mur, où le policier la retrouva. Il connaissait bien ce genre de projectiles, les Balles Magiques, qui étaient fabriquées par les habitants de la vallée et dont ils se servaient pour chasser le cerf… et les démons.

Après avoir entendu les deux principaux témoins le détective fouilla la maison, cherchant l’arme du crime puis, comme il ne trouvait rien, il décida de rendre visite aux voisins de la victime, qui ne se firent pas prier pour parler, lui révélant que la vieille dame s’était fait une multitude d’ennemis, certains avec qui elle s’était querellée pour de banales histoires de voisinage et d’autres qui l’accusaient de les avoir ensorcelés. Le policier nota consciencieusement tous les noms dans son calepin puis il partit à leur rencontre mais après en avoir interrogés un certain nombre d’entre eux, il apparut qu’aucun ne semblait lui avoir gardé rancune, à part un homme qui avait menacé de la tuer mais qui présentait un solide alibi pour la nuit du meurtre.

Pourtant, malgré l’apparente mansuétude des personnes interrogées, le détective Buono avait la certitude que la balle avait été fabriquée dans la vallée de Ringtown et vu la nature du projectile et la réputation de la Susannah Mummey, il restait persuadé que le nom du meurtrier se trouvait dans son petit carnet. Il avait appris de source sure que Paul Stuffer, un homme qui se disait maudit par la sorcière, possédait un pistolet qui pouvait tirer de telles balles, et quand il arriva devant chez lui il fut surpris de constater qu’une barre d’argent traversait le perron de sa porte, qui visait à empêcher d’éventuels sortilèges de pénétrer à l’intérieur de la maison. Paul, un grand jeune homme blond, refusa de le laisser rentrer sans un mandat de perquisition et devant son obstination, le policier n’eut d’autre choix que de le faire arrêter. Alors qu’il se trouvait sur le chemin de la prison, le jeune homme tenta maladroitement de se justifier:  » Tout le monde savait que je la détestais. Elle avait maudit mes mules, qui regimbaient et se sauvaient. J’ai, en effet, un pistolet qui tire de telles balles… Mais je ne l’ai pas tuée, même si j’y ai souvent pensé. « 

Le détective Buono, qui avait obtenu un mandat de perquisition, retourna ensuite fouiller la maison et il y découvrit l’arme qu’il recherchait mais une expertise balistique révéla que la balle qui avait mis fin au règne de la Sorcière de la Vallée de Ringtown n’avait pas été tirée avec ce pistolet.

Il avait pratiquement abandonné tout espoir de résoudre l’affaire quand un moule fut retrouvé près d’une grange, qui présentait la taille exacte de la balle qui avait tuée Susannah Mummey. La propriété appartenait à un certain Albert Shinsky, un jeune homme de vingt-quatre ans qui accusait depuis longtemps la vieille femme de lui avoir jeté une malédiction. Un agent de police fut alors envoyé pour arrêter le suspect, mais en arrivant à son domicile il fut surpris de le voir émerger d’une fenêtre du deuxième étage, expliquant, tout en enjambant la rambarde, que des mois auparavant il avait du trouver de nouvelles issues pour rentrer et sortir de chez lui car les démons de la sorcière hantaient ses fenêtres du rez-de-chaussée et sa porte d’entrée.

Très excité, le jeune homme raconta au policier qu’il était allé voir une douzaine de guérisseurs au moins, espérant obtenir un antidote contre le mauvais œil de la vieille Mummey et que l’un d’eux lui avait affirmé que le seul moyen de se libérer du maléfice était de la tuer avec une balle magique.  » Alors vous l’avez fait!  » s’écria l’agent, croyant à une confession.  » Non monsieur! Je me trouvais à à Mahonoy avec Selina Bernstel au moment où elle a été tuée. Je le jure! « 

Le policier n’eut pas le temps de vérifier son alibi car dix minutes plus tard, un pistolet fut retrouvé dans les buissons près de la maison de Susannah, qui appartenait à un employé des mines de charbon de Shenandoah. Interrogé, le mineur déclara avoir prêté l’arme à Albert Shinsky et quand il répéta son accusation en face de lui, alors le jeune homme reconnut s’être arrêté près de la maison de la sorcière le soir de sa mort. Intrigués, les policiers lui demandèrent ce qu’il y faisait, et semblant se moquer des conséquences Albert leur répondit sans hésiter qu’il était allé là-bas pour la tuer. Alors, comme tous le regardaient stupéfaits, il commença à leur raconter son histoire.

Albert Shinsky
Albert Shinsky

Sept ans auparavant, alors qu’il était âgé de dix-sept ans, un agriculteur qui s’était violemment querellé avec Mme Mummey quand aux limites de leurs propriétés respectives l’avait embauché pour s’occuper de ses terres mais un jour qu’il se trouvait sur la parcelle litigieuse la vieille femme était apparue, qui se tenait debout près de la clôture et le regardait fixement. Une sueur glaciale avait recouvert son visage puis brusquement, il avait senti le poids de deux invisibles mains appuyer sur ses épaules et toutes ses forces avaient disparu, comme drainées de son corps. Comme il se sentait trop faible pour continuer à travailler, le jeune homme avait décidé de retourner chez lui et son calvaire avait commencé. Il était tourmenté en permanence. Parfois la sorcière appelait un esprit du ciel, qui le harcelait et l’incitait à la tuer, et certaines nuits un énorme chat noir aux yeux d’un vert flamboyant venait le visiter dans sa chambre, grognant, crachant et le menaçant sans cesse. Par moments il devenait si grand qu’il remplissait toute la pièce et l’étouffait.

Le monstrueux chat se manifestait au moins une fois par mois, parfois plus souvent, et à chaque fois, Albert passait une nuit blanche. Lorsqu’il apparaissait, l’air devenait brusquement glacé, et le jeune homme avait tellement froid qu’il devait sortir de son lit et courir pour se réchauffer. Pour une obscure raison il ne pouvait détacher son regard du visage de la créature et parfois à sa place il voyait celui de la femme qui lui avait jeté un sort. Pendant des années, le jeune homme avait redouté d’emprunter les escaliers de sa chambre car s’il ne s’arrêtait pas uniformément à chaque marche, alors le chat surgissait et il bondissait sur lui. Il avait donc mis au point un stratagème pour rentrer chez lui, grimpant sur le toit du hangar pour passer par la fenêtre de sa chambre, à l’arrière de la maison.

Albert avait consulté différents sorciers, qui lui avait donné diverses amulettes mais malheureusement, leurs effets n’avaient duré qu’un temps. Un jour, il était allé voir un homme à Hazelton, qui lui avait conseillé de répéter  » Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit  » à chaque fois que la malédiction se ferait sentir et peu de temps après il avait pu tester la formule. Il gisait sur son lit quand le gros chat noir aux yeux perçants était venu lui rendre visite, traversant la fenêtre fermée de sa chambre et rampant lentement vers lui. Sautant sur le lit, le monstre avait commencé à lui lacérer le côté, et il avait continué jusqu’à ce que le jeune homme trouve la force de réciter la phrase convenue.

A une autre occasion, Albert était allé consulter un occultiste qui lui avait suggéré de tirer sur la sorcière avec une balle magique, lui assurant qu’il n’existait pas d’autre moyen de se débarrasser de la malédiction, et le jeune homme avait essayé de suivre son conseil en vain. Il s’était rendu près de sa maison à de nombreuses reprises, brûlant de tuer la vieille femme, mais à chaque fois qu’il s’en approchait les effets du sortilège devenaient plus forts encore, et s’effrayant des conséquences éventuelles, il s’enfuyait.

Albert racontait son histoire intelligemment, il avait visiblement reçu une bonne éducation, et ses incroyables allégations contrastaient étrangement avec ses manières policées. Parfois il s’arrêtait de parler, puis son visage se tordait horriblement, comme sous l’effet d’une peur intense, et se mettant à fixer le mur, il murmurait:  » Ces yeux! Oh, combien je voulais les lui faire fermer! Je ne pouvais plus les supporter!  » Ses absences duraient quelques minutes puis visiblement épuisé, il reprenait son récit.

Chaque visite du chat démoniaque semblait l’affaiblir un peu plus et comme il ne parvenait plus à travailler plusieurs heures d’affilé, il avait été obligé de quitter son emploi de mineur à la West Shenandoah Colliery. Le jeune homme avait tenté de parler de son calvaire à sa famille, qui lui avait répondu que les apparitions n’étaient qu’un effet de son imagination et que sa prétendue fatigue n’était rien de plus que de la paresse. Après un court séjour dans la maison de ses parents, où il pensait à tort pouvoir se reposer, Albert avait trouvé un poste de responsable dans une compagnie d’électricité et il était parti s’installer à Newark. Il espérait qu’en s’éloignant de plusieurs centaines de kilomètres la puissance de Mme Mummey se ferait moins sentir mais malheureusement, la distance n’avait rien changé à l’intensité des phénomènes ou à leur fréquence. Désemparé, il était retourné à Ringtown et il avait commencé à proposer ses services comme chauffeur aux mineurs de la région. Il aurait voulu épouser Selina Bernstel, une jeune femme qu’il aimait et fréquentait depuis plusieurs années, mais il n’en avait plus la force.

Alors, comme il désespérait de voir la fin de ses tourments, il avait décidé d’y mettre un terme. Le soir du 17 mars, emportant avec lui la balle magique qu’il avait fabriquée de ses propres mains et le pistolet qu’il avait emprunté à l’un de ses amis, il était allé se poster près de la maison de la sorcière et il avait attendu le moment favorable. Il n’avait ressenti aucun plaisir à commettre ce crime, qu’il voyait plutôt comme un travail, mais il ne regrettait aucunement son geste car, disait-il, il s’en était trouvé aussitôt soulagé. Terminant ainsi le récit de son calvaire, le jeune homme souligna, fataliste:  » J’étais ensorcelé, il n’y avait rien d’autre à faire. Je devais la tuer… la chaise électrique sera plus douce que la souffrance. « 

Le détective Buono, qui avait assisté à l’enterrement de Susannah Mummey, avoua l’avoir trouvée particulièrement belle dans son cercueil, avec ses cheveux d’or qui encadraient son visage paisible, et Albert lui répondit:  » Oui, je savais qu’elle serait jolie avec ses yeux fermés mais… ô, les yeux quand elle vous regardait! Je ne pouvait pas les supporter! « 

Selina Bernstel
Selina Bernstel

Interrogée à son tour, Selina Bernstel, la fiancée d’Albert Shinsky, confirma son histoire. Elle ne doutait pas que son bien-aimé ait été ensorcelé, tout comme sa pauvre cousine l’avait été par une vieille femme, qui lui avait jeté un sort et venait la visiter sous la forme d’un fantôme. D’ailleurs, souligna-t-elle le plus sérieusement du monde, le sortilège de Susannah Mummey avait commencé à l’affecter elle-aussi. Le matin, quand elle se réveillait, elle voyait souvent Albert debout au pied de son lit, le visage grimaçant de douleur. Elle lui en avait parlé à plusieurs reprises et chaque fois il était apparu que la nuit précédente le malheureux avait été tourmenté par le chat maléfique ou par l’esprit de Susan Mummey, qui lui apparaissait sous la forme d’une silhouette translucide et jetait des regards concupiscents sur lui. Le jeune homme avait supplié la vieille femme de lever le sortilège à plusieurs reprises, mais qu’à chaque fois elle avait refusé.

Selina aimait sincèrement Albert, elle aurait voulu l’épouser, mais dès qu’elle tentait de lui en parler il s’opposait à l’idée, affirmant que la sorcière ne les laisserait pas faire. Le lendemain du drame, alors qu’elle ignorait encore que la vieille dame avait été assassinée, elle avait compris que quelque chose était arrivé car son bien-aimé  » semblait différent et plus gai.  » Elle avait été tellement heureuse de le voir ainsi transformé qu’elle n’avait pas jugé bon de le questionner.

Après son arrestation, Albert Shinsky devint une sorte de héros pour les habitants de vallée de Ringtown qui, voulant témoigner en sa faveur, se présentèrent volontairement aux policiers, leur expliquant que Susannah Mummey les avait ensorcelés et que le jeune homme les avait libérés. Ils lui en étaient tellement reconnaissants qu’ils mirent en place une collecte pour aider à sa défense. Le jeune homme répondait avec complaisance aux questions des nombreux journalistes qui venaient le visiter à la prison de Pottsville, où il était enfermé, et il se montrait curieusement optimiste. Quand ils l’interrogèrent sur son mariage avec Selina, la jeune fille était tellement pressée qu’elle aurait voulu célébrer leur union en prison, alors Albert leur expliqua qu’il espérait être bientôt libéré, après quoi il l’épouserait. Même la perspective du procès ne semblait pas l’effrayer:  » Je ne m’inquiète pas, disait-il. Je suis en paix. « 

Albert Shinsky rejetait avec indignation les suggestions de son avocat, qui voulait plaider l’aliénation mentale, et cette obstination comblait les vœux le procureur, qui pensait que le jeune homme avait toute sa raison et espérait bien l’envoyer à la chaise électrique. Albert aurait voulu un procès mais lors de son évaluation mentale, les psychiatres crurent déceler les signes d’une démence précoce et ils recommandèrent son internement. Le jeune homme fut alors envoyé à l’hôpital psychiatrique de Fairview, un établissement carcéral de sinistre réputation dont certains disaient que ceux qui n’étaient pas fous en y rentrant le devenaient avec le temps.

Plusieurs années s’écoulèrent… Selina Bernstel épousa un autre homme et le monde finit par oublier Albert Shinsky. En 1968, William J. Krencewicz, qui était avocat, découvrit son histoire et se penchant sur son cas, il insista pour qu’il soit réexaminé par des psychiatres. De son côté, Albert était favorable à la réouverture de son dossier, même s’il risquait de passer en jugement pour assassinat. La question de sa santé mentale traina pendant des années, puis finalement, en 1976, un juge le déclara sain d’esprit. Quand il lui demanda s’il croyait toujours en la sorcellerie, Albert lui répondit:  » J’étais un jeune homme stupide et superstitieux quand j’ai fait ça, mais je pense que j’ai été assez puni.  » Le juge devait, lui-aussi, trouver sa peine suffisante car il le fit libérer. Albert Shinsky retourna à Ringtown, où il vécut des jours paisibles jusqu’à sa mort, en 1983.

De nos jours, de vieux symboles ésotériques ornent toujours les granges de la vallée de Ringtown et si quelqu’un s’avise d’interroger leurs propriétaires, alors ils affirment les avoir suspendus là pour décorer les bâtiments.

Source: Pittsuburgh Post-Gazette etc…

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