Le Presbytère de Borley

A Borley, dans l’Essex, au Royaume-Uni, se trouvait autrefois le presbytère de Borley, dont la réputation de hantise défrayait la chronique. Le presbytère de Borley avait été construit par le révérend Henry Dawson Ellis Bull en 1862, sur le site d’un ancien prieuré du 13e siècle. Une légende rapportait alors que de nombreuses années auparavant, l’un des moines du prieuré entretenait une relation interdite avec une jeune novice d’un couvent voisin, le couvent de Bures. Lorsque leur histoire avait été découverte, les deux amants avaient de s’enfuir mais ils avaient rapidement été rattrapés. Le moine avait été pendu et la religieuse emmurée dans les caves du prieuré. Depuis, l’endroit était réputé hanté.

Né en 1833, le révérend Henry Dawson Ellis Bull était le fils unique du révérend Edward Bull. Le 11 février 1862, quatre ans après avoir terminé ses études, il épousa Caroline Sarah Foyster, elle-même fille de révérend, et au cours de la même année, il devint recteur de l’église de Borley. Ignorant les rumeurs de hantise, le révérend fit alors construire le presbytère de Borley sur le site de l’ancien prieuré, le jeune couple y emménagea, et très rapidement, ils devinrent les témoins d’étranges phénomènes. Des bruits de pas, des craquements, des coups dans les murs résonnaient souvent dans le presbytère et des objets semblaient bouger de leur propre volonté. Parfois, au crépuscule, une religieuse fantomatique déambulait dans le jardin, non loin de la maison. Le 28 juillet 1900, quatre des filles du révérend, qui avait treize enfants, rapportèrent avoir aperçu le fantôme de la religieuse alors qu’elle errait au crépuscule à 40m de la maison. Elles avaient alors tenté de l’approcher pour lui parler, mais l’apparition avait brusquement disparu. Les villageois n’ignoraient rien de ces manifestations, auxquelles certains avaient même assisté, et ils connaissaient également l’existence de la mystérieuse nonne. Ils avaient surnommé le trajet qu’elle suivait inlassablement   » La Promenade de la Nonne  » (Nun’s Walk). Le révérend Bull, qui trouvait tout cela fort divertissant, fit alors construire une maison d’été donnant sur la fameuse promenade afin de pouvoir observer ses apparitions à loisir. Les soirs d’été, on l’y voyait en compagnie de son fils Henry, guettant la religieuse un cigare à la main.

Malheureusement, tous les paroissiens n’étaient pas aussi enthousiastes et il arrivait que certains soient effrayés par la mystérieuse apparition, qui se montrait également à l’une des fenêtres du presbytère. Mais il y avait plus inquiétant encore. Parfois, la nuit, des bruits de sabots retentissaient juste en face de l’édifice, et certains affirmaient avoir vu une calèche conduite par deux cochers sans tête.

La Promenade de la Nonne

Le 2 mai 1892, le révérend Henry Bull mourut dans la Chambre Bleue du presbytère de Borley et son fils, le révérend Harry, prit sa succession. La rumeur raconte que le révérend Harry appréciait les phénomènes plus encore que son père. Il vécut à Borley jusqu’à sa mort, en 1927. Le 2 octobre 1928, le révérend Guy Smith emménagea au presbytère avec sa famille. La maison, qu’ils n’avaient pas visitée auparavant, était dans un triste état. Des tuyaux étaient cassés, occasionnant des coupures d’eau, le toit présentait une fuite et certaines chambres étaient inhabitables. Peu après leur arrivée, alors qu’elle nettoyait un placard, la malheureuse Mme Smith découvrit un étrange colis enveloppé dans du papier brun. A l’intérieur se trouvait le crâne d’une jeune femme. La première manifestation surnaturelle fut le son d’un pas lent trainant sur le sol d’une pièce inoccupée. Un soir, le révérend Smith, armé d’un bâton de hockey, s’assit dans la salle et attendit la venue du bruit. Et il vint. Le son ressemblait à celui de pantoufles sur des planches nues. Le révérend se rendit alors à l’endroit où les pas semblaient être, puis il donna un bon coup de bâton, mais le morceau de bois siffla dans le vide, et les bruits de pas continuèrent à travers la pièce. Quelques temps plus tard une servante, ramenée de Londres, donna tout à coup son congé après deux jours de travail, déclarant catégoriquement qu’elle avait vu une nonne marcher dans les bois derrière la maison. Par la suite, une autre servante rapporta avoir aperçu à deux reprises une la vieille calèche sur la pelouse. Elle la décrivit comme  » une sorte de vieux carrosse amusant  » tiré par des chevaux bruns. Puis, une nuit de printemps, Mme Smith aperçut elle-aussi, la calèche menée par des chevaux fantomatiques et les Smith se résignèrent alors à demander de l’aide. Ils contactèrent le Daily Mirror, expliquant au journal qu’ils souhaitaient être mis en contact avec la Society for Psychic Research (Société pour la Recherche Psychique), la SPR. Le 10 juin 1929, le Daily Mirror envoya un journaliste, M. VC Wall, enquêter au presbytère et ce dernier écrivit sans délai le premier d’une série d’articles détaillant les différents phénomènes inexpliqués rencontrés par les Smith.

Le révérend Smith et M. Wall, près de la maison d’été

Le journal avait également organisé la venue d’un chercheur du paranormal au presbytère, et cette visite allait le rendre célèbre. Harry Price se présenta chez les Smith le 12 juin et immédiatement, des phénomènes d’un nouveau genre apparurent. Lors d’un diner, l’eau d’un verre se changea en encre. Mr Price, qui était assis non loin de là, suggéra alors qu’il s’agissait d’un poltergeist. Différents objets, parmi lesquels un vase et des pierres, furent jetés contre l’enquêteur par des forces invisibles et des messages de l’au-delà se firent soudain entendre depuis la trame d’un miroir. Mais à peine avait-il quitté les lieux que toutes ces manifestations s’arrêtaient brusquement. Mme Smith affirma plus tard qu’elle soupçonnait Harry Price, en habile prestidigitateur, de les avoir provoquées lui-même. Quelques jours plus tard,  alors qu’il passait sous les arcades du hall d’entrée, le révérend Smith entendit des chuchotements sifflants bien distincts au-dessus de sa tête. Se déplaçant le plus silencieusement possible il commença à suivre le son des voix mais alors qu’il passait sous l’arche menant à la chapelle, elles cessèrent instantanément, comme si une radio avait été brusquement éteinte. Pourtant, il ne possédait pas de radio. Il revint sur le palier, mais plus rien ne se fit entendre. Ces murmures furent rapportés à plusieurs reprises par la suite, mais ils étaient toujours trop bas pour que les mots puissent être distingués.
A une autre occasion, au crépuscule, alors qu’il traversait le hall, le révérend fut surpris d’entendre la voix d’une femme qui provenait, apparemment, du centre de l’arche menant à la chapelle. La voix commença par gémir doucement, puis cette plainte s’intensifia et elle murmura:  » Ne fais pas ça, Carlos, ne fais pas ça! « 

Parfois, les cloches servant à appeler les domestiques tintaient inexplicablement, les clefs volaient des serrures des portes, des objets étaient retrouvés brisés alors que personne ne se trouvait dans la maison et des bruits de pas résonnaient dans les couloirs ou au premier.  Les deux servantes envoyées successivement par Mme Smith vérifier les bruits de pas à l’étage affirmaient toutes deux avoir vu un fantôme dans les chambres du haut. Une nuit, alors que Mme Smith revenait de l’église et qu’elle rentrait au presbytère par la porte de derrière, elle remarqua que la salle de classe était éclairée. Elle supposa que c’était probablement la femme de ménage mais une fois rentrée dans la maison, la jeune fille démentit être allée à l’étage. Les deux femmes y montèrent donc ensemble, mais quand elles arrivèrent à la pièce, elle était plongée dans l’obscurité. La même chose se reproduisit un peu plus tard, alors que le chœur de l’église venait de terminer ses répétitions. Mme Smith montra alors à tous les membres de la chorale la fenêtre éclairée, et ils allèrent tous ensemble jusqu’à la chambre. En arrivant, ils la trouvèrent plongée dans les ténèbres. Mme Smith rapporta également qu’à plusieurs reprises, en soirée, elle avait aperçu un personnage sombre penché sur l’une des portes. La silhouette était toujours la même, obscure et ténébreuse. Elle avait tenter de s’en approcher à plusieurs reprises mais elle n’avait jamais trouvé personne.

Mme Mary Peason, femme de chambre au presbytère, affirma avoir vu non seulement la religieuse, mais aussi la calèche, qu’elle décrivait  » comme un grand taxi  » sans cocher tiré par deux chevaux bais, et un homme sans tête, derrière un arbre. Loin d’être effrayée, elle l’avait poursuivi l’apparition mais il avait disparu.

Suite aux articles du Daily Mirror, des hordes de touristes se précipitèrent à Borley, piétinant les pelouses et les parterres de fleurs, regardant par les fenêtres, importunant les Smith qui devaient parfois se résoudre à appeler la police pour disperser les curieux. Une entreprise audacieuse amenait même des visiteurs en autocar, les invitant à venir voir le fantôme Borley. Le 14 juillet 1930, incommodés par les perturbations paranormales et la publicité qu’elles engendraient, le révérend Smith et sa femme quittaient le presbytère et s’installaient non loin de là, à Long Melford, continuant néanmoins à s’occuper de la paroisse. Ils adressèrent régulièrement des rapports à Harry Price sur les événements de Borley, jusqu’en avril 1930, date où le révérend partit définitivement pour Norfolk. La difficulté à trouver un remplaçant au révérend Smith fit que le presbytère resta inoccupé durant 6 mois.

Le 16 octobre 1930, le révérend Lionel Algernon Foyster, un cousin germain de Harry Bull, sa femme Marianne et leur fille adoptive Adélaïde, âgée de deux ans et sept mois, emménagèrent au presbytère. A leur arrivée, les phénomènes se multiplièrent brusquement, en intensité comme en fréquence, et durant toute la période qu’ils passèrent dans la maison, Lionel Foyster nota scrupuleusement les diverses manifestations surnaturelles auxquelles ils étaient confrontés dans un journal, le Journal des Occurrences ( Diary of Occurences). De 1930 à 1932 , le révérend Foyster rapporta au moins 2000 observations. D’après ce journal, le révérend et sa femme se retrouvaient parfois enfermés hors de leur chambre, des fenêtres se brisaient soudainement, leurs effets personnels disparaissaient sous leur yeux, des objets lévitaient, se matérialisaient, s’évanouissaient, changeaient de place, étaient projetés dans les pièces, des meubles tournaient, des cloches sonnaient, des portes se fermaient et s’ouvraient toutes seules, de petits foyers d’incendie naissaient spontanément, d’étranges odeurs envahissaient le presbytère et des voix mystérieuses se faisaient entendre. Puis, brusquement, une entité commença à se montrer agressive, uniquement envers Marianne, la jeune et jolie femme du révérend. Une nuit, alors qu’elle dormait, elle se retrouva projetée hors de son lit et giflée par des mains invisibles. Ce phénomène, qui lançait apparemment le début des hostilités, allait se reproduire à plusieurs reprises. Parfois, des pierres étaient jetées sur elle et un jour on a découvrit à demi inconsciente, gisant sous un matelas.

En 1931, le révérend Foyster et Marianne remarquèrent que leur fille Adelaïde était une enfant bien trop solitaire et il était clair qu’elle avait besoin d’un petit compagnon de son âge. Lorsque M. Franck Pearless répondit à la petite annonce passée par le révérend, il se présenta à Borley en compagnie de son jeune fils David et le révérend l’engagea immédiatement afin d’offrir à sa fille l’ami dont elle avait besoin. M. Pearless était un homme étrange, qui n’aimait guère le travail et qui avait pour fantaisie de se faire appeler M. D’Arles. Il occupait une petite maison sur la propriété, et très vite s’insinua dans l’intimité des Foyster, passant énormément de temps en leur compagnie. Franck et Marianne, qui se sentait un peu perdue, devinrent rapidement amants mais leur relation était orageuse et elle le soupçonnait parfois d’être à l’origine des manifestations. Pourtant, lui-même s’en disait victime, allant même, comme le rapportait le révérend dans son journal, jusqu’à présenter un œil au beurre noir au petit déjeuner, affirmant avoir été frappé par une ombre.

La violence des agressions contre Marianne était telle qu’au mois de septembre 1931, le révérend Foyster demanda à Harry Price d’intervenir. L’enquêteur du paranormal se rendit sur place le 15 octobre, accompagné de quelques collaborateurs.

Harry Price, Mollie Goldney et la famille Foyster

Peu de temps après leur arrivée, Marianne rapporta avoir vu le fantôme du révérend Harry Bull. A une autre occasion, alors qu’elle traversait la cuisine, la jeune femme aperçut une sorte de monstruosité juste en face d’elle. D’après sa description, l’apparition était sombre mais elle ressemblait plus à une chauve-souris gigantesque qu’à tout autre chose. La créature avait alors tendu la main et lui avait touché l’épaule, et son contact était comme celui d’une main de fer. Le révérend pensait que sa femme faisait preuve de quelque faculté médiumnique ce qui expliquait que lui, qui n’avait aucun talent pour ce genre de choses, n’ait jamais vu aucune apparition. Il avait tenté d’effectuer un exorcisme à deux reprises, mais ses efforts avaient été vains. Au milieu du premier exorcisme, il avait même été frappé à l’épaule par une pierre de la grosseur d’un poing.

Puis des messages griffonnés commencèrent à apparaitre sur les murs, parfois en présence de témoins.  L’auteur de ces messages semblait avoir une certaine affection pour Marianne car la plupart des écrits s’adressaient clairement à elle. Ils  semblaient être de confus appels au secours. Ils disaient:  » Marianne, s’il vous plait, de l’aide obtenez  » ou   » Demandez de l’aide et des prières  »  ou  » Marianne lumière beaucoup de prières  » ou encore  » Marianne à obtenir de l’aide. Réservoir moi en-bas  » et Marianne tentait de leur répondre.  D’après les graphologues, si certains avaient été rédigés à la hâte et si d’autres avaient été exécutés à loisir, ces messages, à part un, semblaient tous écrits de la même main. Comme la plupart des manifestations semblaient cesser dès que Marianne s’éloignait du presbytère, il fut bientôt entendu pour les enquêteurs qu’elle en était responsable, au moins d’une partie, mais après avoir soumis cette hypothèse au révérend, Harry Price devint persona non grata à Borley.

En janvier 1932, Mr et Mme Warren, membres du cercle spiritualiste de Marks Tey, dans l’Essex, offrirent de débarrasser le presbytère de son fantôme mais Marianne refusa aussitôt. Mr Warren insista et bientôt, sous la condition de n’accuser Marianne de rien, ils eurent la permission de visiter. Selon Marianne:  » Ils étaient bien. Ils étaient des personnes différentes d’Harry Price. Ils n’étaient pas ampoulés ou horribles de quelque manière. « 

Les Warren se présentèrent au presbytère en compagnie de Frost et de Guy L’Estrange, un médium , le 23 janvier à 17 heures, pour discuter de la séance à venir. Les Foyster leur offrirent le thé et ils étaient en train de leur relater les différentes manifestations dont ils avaient été témoins quand soudain, un bruit sourd retentit dans la cuisine et l’une des cloches se mit à sonner. Le révérend suggéra alors que la séance se tienne ce même jour et brusquement, une série de bruits épouvantables les ramenèrent dans le hall. Quand ils ouvrirent la porte de la cuisine, un spectacle étonnant s’offrit à leurs regards: des bouteilles étaient lancées dans toutes les directions mais personne n’était visible et les autres portes menant à la salle étaient fermées. Mr L’Estrange et les Foyster regardèrent avec étonnement les bouteilles qui semblaient monter tout à coup dans les airs, puis dévaler l’espace et se briser en morceaux sur le sol ou contre le mur… A deux reprises, elle furent jeter sur les témoins. En voyant ce spectacle, les Warren et Frost décidèrent d’aller chercher le reste du cercle, laissant Mr L’Estrange en compagnie des Foyster. Après leur départ, des bouteilles continuèrent à être envoyés dans les escaliers à l’arrière et bientôt la cuisine fut jonchée de débris.
Un peu plus tard, plusieurs cloches se mirent à sonner en même temps. Le médium tenta alors de communiquer avec les esprits à l’aide de la cloche mais lorsqu’il rentra en contact avec le défunt père du révérend, ce dernier demanda à ce que la séance soit arrêtée. Mr L’Estrange prenait des notes des événements dans la bibliothèque, quand il entendit des pas prudents, mais distincts, entrer dans la salle. Un frisson lui parcourut le dos. Les pas s’approchèrent de lui, puis s’arrêtèrent… Alors, il se retourna brusquement, mais il n’y avait personne.  De son côté, Marianne entendit du bruit dans l’escalier.

Les membres du Mark Tey Spiritualist Circle retournèrent au presbytère à 22 heures, et ils remarquèrent que la maitresse de maison semblait particulièrement nerveuse, étrange. A leur arrivée, les phénomènes s’intensifièrent. Un bol à porridge fut jeté à la tête du révérend, des bouteilles lancées sur lui alors qu’il priait dans sa chapelle et une soucoupe brisée. Les spiritualistes firent le tour des pièces de la maison, priant et chantant des hymnes et brusquement tout s’arrêta. Les Foyster allèrent se coucher et une séance fut organisée dans la chambre bleue. Au cours de la nuit, Marianne se leva et se mit à errer au rez de chaussée, vraisemblablement sous influence. A quatre heures du matin, les membres du Mark Tey Spiritualist Circle se réunirent dans la bibliothèque pour discuter des événements et ils quittèrent la maison à cinq heures. Après leur passage, les phénomènes cessèrent presque totalement et deux incidents seulement furent à déplorer dans les années qui suivirent: une musique se fit entendre près de l’église et le vin de messe fut changé en encre. Mais en octobre 1935, après avoir été enfermée dans une chambre sans clef, la petite Adélaïde affirma avoir été attaquée par  » quelque chose d’horrible  » et le révérend Foyster, qui était alors en très mauvaise santé, décida d’abandonner le presbytère de Borley.

Le Hall, la Chambre Bleue et le Passage de la Cuisine

Après le départ des Foyster, l’endroit resta inhabité. En mars 1936, le révérend Henning prit en charge la petite église de Borley mais refusa d’habiter au presbytère, qui était en très mauvais état, demandant à l’évêque l’autorisation d’aller occuper celui de Liston, soi-disant plus spacieux. Les autorités religieuses, qui avaient accédé à la demande du nouveau révérend, tentèrent alors de vendre la propriété, sans succès, alors en février 1936, ils la louèrent à Mr et Mr Arbon. Le 19 mai 1937, Harry Price, qui voulait tenter d’obtenir une preuve de la nature paranormale du presbytère, signa un contrat d’un an pour la location de la maison, donnant à Mr et Mme Arbon, qui occupaient un petit cottage adjacent, l’autorisation d’y rester, et le 25 mai 1937, il fit paraitre une petite annonce dans le Times:  » Maison Hantée: les personnes ayant du loisir et de l’intelligence, critiques et impartiales, sont invitées à se joindre à tour de rôle aux observateurs d’une enquête qui se déroulera pendant un an, de jour comme de nuit, de la prétendue maison hantée de Home Counties. Des instructions imprimées seront fournies. Une formation scientifique ou la capacité à manipuler des instruments simples seront considérées comme des avantages. La maison étant située dans un hameau isolé, posséder sa propre voiture est indispensable. Écrire à la boite H.989, The Times EC4.

Suite à cette annonce, Harry Price, qui agissait au nom de son cercle de recherches paranormales, reçut plus de 200 candidatures. S’il interrogea tous les volontaires, au final, il ne garda que 48 personnes, choisissant les plus intelligents, les plus instruits et plus compétents. Il leur remit alors les instructions imprimées, un petit recueil de 8 pages intitulé: La Hantise présumée au presbytère de B—–. Instructions pour les observateurs. Ce recueil contenait un résumé des manifestations, la façon dont il fallait opérer, les phénomènes surnaturels possibles, la conduite à tenir en cas d’observation, la rédaction de rapports et procédures lors d’observations et une déclaration à signer, par laquelle les nouveaux enquêteurs s’engageaient à suivre les instructions à la lettre.
Pour éviter d’être accusé de mystification, Harry Price décida de ne pas s’installer au presbytère. L’accès à la propriété se faisait par Mr et Mme Arbon, qui en détenaient les clefs et qui avaient reçu pour consigne de ne laisser rentrer que les personnes autorisées.
Au rez-de-chaussée, l’ancienne bibliothèque avait été désignée comme salle des opérations. Les observateurs officiels pouvaient y prendre leurs repas, y rédiger des rapports, faire des pauses, lire ou dormir. La pièce était équipée d’un lit de camp pliant, d’une table, de sièges, de bancs, d’une lampe à pétrole, d’une bouilloire, de couverts, de denrées non périssables et d’une sélection de livres. Mr et Mme Arbon étaient prévenus à l’avance des arrivées et, quand c’était impossible, les observateurs se devaient de leur présenter une lettre d’introduction.

La plupart des enquêteurs n’étant disponibles que le week-end, les bâtiments étaient rarement occupés en semaine. Les observateurs avaient pour consigne de faire le tour de l’édifice plusieurs fois par jour et par nuit, tentant de remarquer toute activité inhabituelle. Un volontaire devait également se tenir sur la pelouse près de la maison d’été une demi-heure avant et une demi-heure après le crépuscule, et surveiller  » La Promenade de la Nonne  » où la silhouette d’une religieuse avait été signalée à maintes reprises. Un autre devait s’assoir dans la Chambre Bleue, chaque nuit pendant une heure au moins, dans l’obscurité totale. Lors de sa première visite à Borley, Harry Price avait estimé que cette chambre était la pièce la plus hantée du presbytère. Leur période d’observation terminée, chacun des participants devait rédiger un rapport et le soumettre à M. Price, dans son bureau du cercle de recherche. Ces rapports étaient conservés dans le dossier Borley et ils variaient énormément suivant leurs auteurs. Certains prenaient la forme de brèves lettres rapportant vaguement les incidents, alors que d’autres étaient détaillés à la minute, indiquant les mouvements de l’observateur, la température dans les différentes parties du bâtiment etc…

Harry Price et le  Manteau

Le 2 juin 1937, alors qu’il préparait l’arrivée des enquêteurs, Harry Price découvrit un vieux manteau bleu foncé de dame, plutôt miteux, sale et moisi, accroché à un clou derrière la porte de la Chambre Bleue. Le jardinier assura que ce manteau, dont personne ne semblait savoir à qui il appartenait, ne s’y trouvait pas la veille, ce qui causa l’émoi. Tout au long de l’enquête, Sidney H. Glanville et Mark Kerr-Pearse, deux des observateurs, prirent leurs rôles très au sérieux, passant de très nombreuses heures, de jour comme de nuit, au presbytère.

M. Glanville était ingénieur, il était décrit un homme d’une grande intelligence et d’une grande intégrité et bien qu’il ne possède que peu d’expérience dans la recherche psychique, son témoignage était considéré particulièrement fiable. Il visita Borley à de nombreuses reprises, parfois accompagné de son fils Roger, de son beau-frère ou d’autres personnes, et en traça des plans précis dont Harry Price se servit ensuite pour illustrer ses livres. Parmi les phénomènes qu’il put observer se trouvaient des bruits sourds, des craquements, des bruits de pas, des empreintes, des mouvements d’objets et des traces de crayon sur les murs.  Les 14 et 15 août, alors qu’il visitait le presbytère en compagnie de son beau-frère, M. Glanville photographia le même message mural à deux reprises, à une heure d’intervalle. Sur la seconde photo se distinguaient très nettement de nouveaux coups de crayon. Les deux hommes ne s’étaient pas quittés, ils étaient seuls dans la maison qui était fermée à clef et scellée.

Lors de sa deuxième visite, toujours en compagnie de son beau-frère, M. Glanville remarqua que le cimetière des chats situé au bout de La promenade de la Nonne avait été dérangé. Des fouilles mirent à jour un grand nombre de gros os, comme ceux de chevaux ou de bœufs, et tout laissait à penser que quelque chose avait été déterré.
Le 19 septembre 1937, M. Glanville découvrit que quelqu’un s’était introduit au presbytère, comme en témoignaient des empreintes sur les marches, mais M. Arbon, qui fut consulté, affirma n’avoir confié les clefs à personne depuis la dernière visite de M. Kerr-Pearse, qui datait de fin août.
Le 24 octobre 1937, M. Glanville, son fils, M. Kerr-Pearse et M. Alan J. Cuthbert se trouvaient sur les lieux. M. Cuthbert dormait dans la salle de travail alors que les autres étaient assis sur le palier quand soudain ils entendirent des pas lourds et feutrés traverser la pièce juste en dessous. Ils étaient tout à fait distincts et il n’y avait aucune erreur possible. Il y avait également les sons caractéristiques accompagnant les mouvements d’un corps. Les trois hommes descendirent précipitamment mais M. Cuthbert était profondément endormi et à part lui, la pièce était déserte.

Sidney Glanville et Mark Kerr-Pearse

Le 18 février 1938, Mme Lloyd Williams, qui faisait partie d’un groupe de 4 personnes visitant le presbytère ce jour-là, déclara qu’elle avait entendu six pas rapides de jeunes pieds. A 18h10, elle rapporta qu’elle avait vu, lors de la veillée dans la maison d’été, une chose ronde et sombre qui pouvait être, disait-elle, une petite silhouette.
Le 21 septembre 1937 à 20h30, alors que M. Kerr-Pearse et son cousin, M. Rupert Haig, se tenaient debout sur le palier de la Chambre Bleue, un bruissement se fit entendre à l’étage inférieur. En descendant les escaliers, les deux hommes purent constater qu’une sac de charbon, pesant dans les 25kg, avait été déplacé de d’une cinquantaine de centimètres. Le 26 octobre 1937, alors qu’il  prenait son souper dans la salle des opérations, soudain il entendit un petit clic en provenance de la porte, bruit qu’il mit sur le compte d’un courant d’air. Mais quelques secondes plus tard, quand il essaya de quitter la salle, il constata que la porte était verrouillée de l’intérieur, la clef se trouvant toujours dans la serrure.

Régulièrement de nouveaux écrits apparaissaient sur les murs ainsi le 7 juillet 1937, le colonel Westland remarqua que dans l’arrière-cuisine, à gauche de la porte arrière le nom Adelaïde avait été écrit, juste au-dessus des signes 4 et P. Des objets n’appartenant à personne semblaient apparaitre mystérieusement, alors que d’autres disparaissaient inexplicablement et parfois, des lumières éclairaient les fenêtres de pièces désertes et à une occasion,  le 16 février 1937, des taches lumineuses se déplaçant au plafond de la Chambre Bleue purent être observées par M. SG Welles.

Le 23 octobre 1937, Helen Glanville, la fille de Sidney Glanville, pensant se livrer à une séance de spiritisme, amena une planchette. Ce jour là et les jours suivants, la jeune femme réussit à prendre contact avec deux esprits, auxquels furent posées de nombreuses questions. Le premier était celui de Marie Lairre, une religieuse française du 17e siècle qui avait quitté le Havre pour venir en Angleterre, restant un certain temps dans le couvent de Bures. Là, elle avait fait la connaissance d’Henry Waldengrave, propriétaire de la maison de maitre qui se trouvait sur la propriété de Borley, et ils s’étaient mariés. Un soir, dans un accès de rage, Waldengrave l’avait étranglée puis il avait enterré son corps dans la cave ou jeté dans un puits désaffecté. Les écrits sur le mur était donc ceux de Marie Lairre, qui appelait à l’aide pour que son corps soit retrouvé:  » Marianne, s’il vous plait, aidez-moi à sortir « .
Le second esprit s’identifia comme étant celui de Sunex Amures et il affirma qu’il mettrait le feu au presbytère, le 27 mars 1938, à neuf heures du soir. Il déclara également qu’à ce moment-là, les os d’une personne assassinée seraient révélés.

Une fois les douze mois terminés, Harry Price rassembla les rapports de son équipe officielle et commença à écrire l’histoire de Borley. La plus grande partie des enquêteurs n’avaient rien vu, mais il était plusieurs incidents qui ne pouvait être attribués à des causes naturelles.

Le 19 mai 1938, après l’expiration du bail, le presbytère resta inoccupé durant quelques mois puis la maison fut rachetée par le capitaine WH Gregson en octobre 1938. Le 15 avril 1939, le capitaine fut interviewé par la BBC. Il déclara que le presbytère de Borley était sombre, froid, oppressant et qu’il donnait la chair de poule. Il expliquait qu’en rentrant dans la cour, son épagneul était brusquement devenu comme fou, hurlant et se débattant, puis qu’il s’était enfui et qu’il ne l’avait jamais revu. Plus tard il devait apprendre que ce malheureux épagneul avait été abattu par les habitants du village le lendemain de sa fugue. Suite à la perte de son épagneul, le capitaine avait alors acheté un autre chien mais il s’était comporté exactement de la même manière avant de disparaitre à son tour.

Le 27 février 1939, le capitaine Gregson déballait des cartons quand il renversa accidentellement une lampe à huile dans le couloir. Le feu se propagea rapidement et la maison s’en trouva gravement endommagée. La nuit du 26 mars 1939, Mlle Rosemary M. Williams, de Borley, vit l’apparition d’une femme à la fenêtre de la Chambre Bleue.

Le presbytère peu après l’incendie

Le lieutenant GB Nawrocki et quelques officiers polonais qui se trouvaient temporairement en Angleterre passèrent les nuits du 28 au 9 juin et du 28 au 9 juillet au presbytère de Borley et ils rapportèrent de nombreux phénomènes. A leur arrivée, immédiatement des pierres leur furent jetées. Au cours de la première nuit, ils entendirent le bruit d’une porte qui se fermait et un grattement fantomatique, qui dura bien cinquante minutes, dans la salle à manger. Le lieutenant Newrocki rapporta avoir aperçu une ombre noire se déplaçant très lentement sur La promenade de la Nonne et avoir entendu de nombreux chuchotement dans le passage de la cuisine.
A leur seconde visite, vingt ou trente pierres leur furent jetées, ils entendirent des grattements et ce qui semblait être des coups de poing. Le lieutenant Nawrocki aperçut la même silhouette sombre bouger entre les arbres de La promenade de la nonne. Il vit également une forme noire ou l’ombre d’un homme sur le mur de la chapelle. Au bout de 20 ou 30 secondes, l’apparition disparut très lentement. Le lieutenant Nawrocki, qui contacta Harry Price pour avoir son avis, déclarait très fermement:  » Je suis sur que j’ai vu deux fois l’ombre sur La Promenade de la Nonne et une fois l’ombre d’un homme dans la salle numéro 3.

M. Roberston, qui visita les ruines à 25 reprises entre les années 1939 et 1944 en compagnie d’étudiants de Cambridge, rapporta qu’un grand nombre d’observateurs avaient signalé divers événements qui leur semblaient inexplicables. Ces événements se composaient de pas distincts et lourds, d’une silhouette obscure, de cognements, de grondements, du tic-tac d’une horloge fantôme, du bruit de sabots de cheval, de lumières dans différentes salles et de coups en réponse à des questions posée. De plus, selon M. Roberston, qui enregistrait régulièrement la température des lieux, cette dernière avait connu deux variations inexplicables.

En août 1943, s’inspirant des messages retrouvés sur les murs (Marianne à obtenir de l’aide. Réservoir moi en-bas), Harry Price effectua une fouille des caves de la maison en ruines. Dans un petit passage sous le plancher de la cave, là se trouvait un puits peu profond.  A une profondeur de 3m, il y découvrit un os de la mâchoire et un fragment de crâne d’une femme. Ce jour-là, il était accompagné dans ses recherches d’un médecin, d’un juge et d’un homme du village. Après expertise, ces restes furent identifiés comme étant ceux d’une femme de 30 ans et attribués à la malheureuse Nonne de Borley mais le villageois affirma qu’ils n’avaient pas trouvé une mâchoire humaine mais une mâchoire de porc et la population locale refusa que ces ossements rejoignent le cimetière de la ville. Le 29 mai 1945, les restes furent donc enterrés au cimetière de Liston. Bien entendu, la découverte miraculeuse fut jugée suspecte, et de nombreuses critiques furent formulées à l’encontre de l’enquêteur du surnaturel, que l’on soupçonnait d’avoir déposé lui-même ces fameux restes.

Le révérend Hemming et Harry Price le jour de l’inhumation

Harry Price fit sa dernière visite au presbytère en avril 1944. Il était accompagné d’une chercheuse, Cynthia Ledsham et de David Scherman, un photographe, afin de préparer un article pour le magazine en vogue Life. Lors de cette visite, le bâtiment était en train d’être démoli et ils ne purent en approcher. Nullement intimidé, M. Scherman commença à photographier les ouvriers démolissant le presbytère. Mais parmi les photos des ruines, il en était une qui montrait une brique en lévitation, sortant de la cuisine du rez de chaussée. Dans son second livre sur Borley, Harry Price raconta l’histoire ainsi:

 » Comme M. Scherman appuyait sur la détente qui activait le mécanisme de l’objectif de son appareil photo, une brique ou une partie de brique grimpa soudainement à 1m20 en l’air en face de ce qui restait du passage de la cuisine, juste en dessous du passage de la salle de bain. Nous l’avons vue tous les trois et, comme je l’ai dit, nous étions à moins d’une centaine de mètres de là. Nous avons tous ri et nous l’avons appelé  » le dernier phénomène « , disant que les poltergeists faisaient une dernière démonstration en l’honneur de notre visite. Nous avons marché jusqu’au passage, où se trouvaient beaucoup de briques. J’en ai ramassé plusieurs, et tout semblait normal. Aucune ficelle ou fil n’était attaché à l’une d’elle, et nous n’avons vu aucun des ouvriers de ce côté du presbytère. « 

La Fameuse Brique Volante

L’enquête qui eut lieu après la mort de Harry Price, le 29 mars 1948, révéla qu’il avait imaginé toute l’affaire et Cynthia Ledsham, qui était devenue Mme Thompson, avoua, tout comme David Scherman, que cette brique avait été jetée par un ouvrier. Quelques temps plus tard, une voyante aurait reçu un message de Harry Price:  » Le presbytère est vraiment hanté, puisque maintenant, je peux en avoir la certitude. Si pour le prouver, il faut revenir, eh bien, je reviendrai! « 

Depuis des années Mme Smith contredisait la version des journalistes et des enquêteurs, affirmant qu’elle leur avait juste demandé de venir pour démentir les rumeurs de hantise qui effrayaient les paroissiens. En 1945, elle adressa une lettre au Church Times, expliquant que ni elle, ni son mari n’avaient rien vu et qu’ils n’avaient jamais cru que Borley était réellement hanté. Quatre ans plus tard, elle écrivit une seconde lettre qu’elle envoya au Daily Mail, répétant les mêmes propos.

Harry Price avait publié deux livres sur le presbytère de Borley: The Most Haunted House in England: Ten Years’ Investigation of Borley Rectory, en 1940, et The End of Borley Rectory, en 1946. Après sa mort, Eric Dingwall, Kathleen M. Goldney et Trevor H. Hall, trois membres de la Société pour la Recherche Psychique dont deux étaient ses plus fidèles associés, lancèrent une enquête sur ses allégations. Les résultats de leur enquête furent publiés en 1956 dans un livre Le Presbytère Hanté de Borley (The Haunting of Borley Rectory). Selon eux, Harry Price avait truqué certains des phénomènes et les autres manifestations n’étaient dues qu’à des causes naturelles.

Dans ses vieux jours, pour une raison inconnue, madame Foyster, fit de fracassants aveux à la BBC, expliquant que les phénomènes de Borley n’étaient qu’une mystification dont son mari et elle étaient responsables.

En l’an 2000, fut édité un livre de Louis Mayerling: We Faked the Ghosts of Borley Rectory. A l’époque, Louis Mayerling était encore un adolescent qui habitait dans une maison non loin du presbytère et on lui aurait demandé de se promener dans le jardin en portant une cape aux bords relevés afin de ressembler à un moine sans tête. Dans son livre, il explique comment les résidents successifs du presbytère auraient successivement fabriqués les phénomènes pour améliorer leur ordinaire.

Depuis l’incendie du presbytère, les fantômes se seraient réfugiés à l’église de Borley, qui serait le théâtre de manifestations. Après avoir visité le site, Ed Warren, le célèbre enquêteur du paranormal, déclara que Borley était l’endroit le plus hanté d’Angleterre, qu’il était  » un portail virtuel pour le surnaturel  » et qu’il en était ainsi depuis des centaines d’années. Au cours de leurs différentes visites, les Warren auraient été témoins de nombreuses manifestations surnaturelles à Borley. Ils auraient vu d’étranges lueurs, des pluies de pierres sortir du néant, des poltergeists et la nonne de Borley marcher au bord de la route… Lorraine aurait entendu des voix, elle aurait senti la présence d’esprits et elle aurait aperçu une ombre cagoulée tourner les pages d’un livre. Ed l’aurait même pris en photo. A une occasion, elle rapporta avoir observer une magnifique apparition luminescente de la nonne flotter près de l’autel. Cette expérience l’aurait particulièrement troublée:  » C’était splendide. L’église était noire comme la nuit, et j’ai vu la lumière s’infiltrer. Sa silhouette aux couleurs de pêche dégageait une aura puissante. Elle a fait tomber une pierre qui m’était destinée. Je l’ai gardée. « 

Il existerait d’autres photos d’apparitions, plus ou moins récentes, dont l’une, datant de 1995, montrerait le fantôme du fameux Harry Price, qui serait revenu comme il l’avait promis afin de prouver sa théorie. Le Presbytère de Borley est bien hanté.

Source: The End of Borley Rectory par Harry price

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