Les vampires de Jewett City

Vers 1850, une épidémie de tuberculose ravagea le Connecticut, aux États-Unis, et de nombreuses familles furent endeuillées. Comme l’on ignorait ce qu’était la tuberculose, ces décès furent attribués à des vampires et certains habitants de Jewett City, las d’enterrer leurs parents, prirent alors des mesures extrêmement sévères afin de protéger leurs proches des morts-vivants qui se relevaient de leurs tombes pour voler leur substance vitale.

La famille Rey, qui habitait Jewett City, était composée du père, Henry B., de la mère, Lucy, et de leurs enfants, Henry Nelson, Lemuel B., Elisha H et Adaline. En mars 1845, Lemuel mourut de la tuberculose à l’âge de vingt-quatre ans et quatre jours plus tard, Henry, son père, connut le même sort. Deux ans plus tard, Elisha, qui avait alors vingt-six ans, les rejoignit au cimetière.

En 1854, quand les mêmes symptômes affligèrent Henry Nelson, le fils ainé, et l’amenèrent aux frontières de la mort à l’âge de trente-cinq ans, la panique gagna les esprits. La famille Rey comprenait maintenant que ce qu’ils avaient pris pour une maladie n’en était pas une et bientôt  ils en vinrent à soupçonner ses défunts frères de se relever de leurs tombes pour drainer le sang du malheureux. Il fallait agir, et rapidement. Alors, le 8 mai 1854, au plus noir de la nuit, Mme Ray et ses enfants se glissèrent furtivement dans le cimetière de Jewett City, puis ils creusèrent les tombes de Lemuel et d’Elisha et brûlèrent leurs corps jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que des cendres. Cependant, comme ils se refusaient toujours à mourir, un traitement spécial leur fut appliqué: après avoir été décapités leur tête fut déposée entre leurs pieds. Leurs organes, en particulier leurs cœurs, furent brûlés au cour d’un rituel et mélangé à quelque liquide puis tous les participants burent de cet étrange breuvage, qui devait, dans l’idéal, les protéger des morts-vivants. Apparemment, le père fut épargné mais la cérémonie dut être efficace car Henry Nelson survécut. Quand aux morts de la famille Rey, ils devinrent les Vampires de Jewett City.

Tombe Henry Rey

Au début des années 1990, dans la ville voisine de Hopeville, deux garçons glissèrent sur un banc de graviers, délogeant deux crânes qui y étaient dissimulés. L’un des enfants courut le dire à sa mère, qui se montra sceptique jusqu’à ce qu’il lui présente un crâne.

A cette époque, Michael Ross, un tueur en série, sévissait dans le Connecticut aussi la police crut-elle d’abord que les sépultures étaient son œuvre et la zone fut enregistrée comme une scène de crime. Mais après expertise, il s’avéra que les os bruns avaient plus d’un siècle et Nick Bellantoni, un archéologue local, détermina bientôt qu’un ancien cimetière, appartenant à une ferme de l’époque coloniale, se trouvait sur la colline.
Finalement, 29 sépultures furent mises à jour dans le cimetière anonyme de la famille Walton. Les morts, dont de nombreux enfants, avaient été enterrés dans des cercueils de bois simples, sans bijoux, dans des vêtements simples, les bras posés sur le côté ou croisés sur la poitrine.

Nick Bellantoni

A part dans la tombe numéro 4. L’archéologue s’intéressa à elle avant même le début des excavations. Elle était l’une des deux cryptes de pierre du cimetière, et elle restait partiellement visible.

Grattant le sol avec des pelles plates, puis des pinceaux et des pics en bambou, Bellantoni et son équipe durent déblayer plusieurs centimètres de terre avant d’atteindre le sommet de la crypte. Lorsque l’archéologue souleva la première des grandes pierres plates qui formaient le toit, il découvrit les restes d’un cercueil peint en rouge et des pieds squelettiques parfaitement bien disposés. Mais quand il souleva la pierre suivante, il s’aperçut que le reste des ossements avaient été complètement réarrangés.  » Le squelette avait été décapité, le crânes et les fémurs reposaient au sommet des côtes et des vertèbres. Il ressemblait à un motif de tête de mort et os croisés, un Jolly Roger. Je n’avais jamais rien vu de tel « , expliquait Bellantoni. Sur ses os, des traces montraient que la tuberculose avait ravagé son corps, comme sur ceux de deux squelettes proches, celui d’une femme et d’un enfant.

Découvertes dans l’ancien cimetière

Sur son cercueil, les lettres JB étaient gravées, tout comme le nombre 55, ce qui indiquait probablement les initiales de son nom et son âge. Une analyse démontra que la décapitation et les autres interventions, dont des fractures de côtes, s’étaient produites à peu près cinq ans après la mort, qui avait eu lieu aux alentours de 1830.
Les différents squelettes de la colline furent emballés pour être inhumés en un autre lieu, sauf le squelette de JB, qui fut envoyé au Musée National de la Santé et de la Médecine, à Washington, pour une étude approfondie. De son côté, l’archéologue, qui ne comprenait pas l’étrange disposition des ossements, invita des confrères et des historiens à visiter les fouilles et l’un d’eux fit rapidement le lien avec les vampires de Jewett City.

Nick Bellantoni téléphona alors à Michael Bell, un folkloriste du Rhode Island qui avait passé un grand nombre d’années à étudier les exhumations de vampires en Nouvelle-Angleterre et qui avait même écrit un livre sur le sujet. Il lui apprit que de nombreux rituels avaient eu lieu à cette époque et que beaucoup de présumés vampires avaient, comme JB, été déterrés, neutralisés et inhumés à nouveau. Il y avait des récits, mais jusque là, aucun squelette n’avait été retrouvé après un rituel. « Juste là, vous avez la preuve de la maladie ainsi que celle du rituel vampirique, expliquait-il. C’est dommage que nous n’ayons pas plus d’informations sur JB ou sur son entourage. C’est souvent le problème dans bon nombre de ces cas. « 

Partager:
Subscribe
Me prévenir
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
We use cookies to personalise content and ads, to provide social media features and to analyse our traffic. We also share information about your use of our site with our social media, advertising and analytics partners. View more
Cookies settings
Accepter
Refuser
Privacy & Cookie policy
Privacy & Cookies policy
Cookie name Active

Merci de lire avec attention les différentes modalités d’utilisation du présent site avant d’y parcourir ses pages. En vous connectant sur ce site, vous acceptez sans réserves les présentes modalités. Aussi, conformément à l’article n°6 de la Loi n°2004-575 du 21 Juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, les responsables du présent site internet www.mindshadow.fr sont :

Éditeur du Site :

Marie Alsina Email : Djaseve@mindshadow.fr Site Web : www.mindshadow.fr Hébergement : Hébergeur : OVH 2 rue Kellermann 59100 Roubaix France

Conditions d’utilisation :

Ce site est proposé en différents langages web (HTML, HTML5, Javascript, CSS, etc…) pour un meilleur confort d’utilisation et un graphisme plus agréable, nous vous recommandons de recourir à des navigateurs modernes comme Internet explorer, Safari, Firefox, Google Chrome, etc…

Mindshadow.fr met en œuvre tous les moyens dont elle dispose, pour assurer une information fiable et une mise à jour fiable de ses sites internet. Toutefois, des erreurs ou omissions peuvent survenir. L’internaute devra donc s’assurer de l’exactitude des informations, et signaler toutes modifications du site qu’il jugerait utile. Mindshadow n’est en aucun cas responsable de l’utilisation faite de ces informations, et de tout préjudice direct ou indirect pouvant en découler.

Cookies : Le site www.mindshadow.fr peut-être amené à vous demander l’acceptation des cookies pour des besoins de statistiques et d’affichage. Un cookies est une information déposée sur votre disque dur par le serveur du site que vous visitez. Il contient plusieurs données qui sont stockées sur votre ordinateur dans un simple fichier texte auquel un serveur accède pour lire et enregistrer des informations . Certaines parties de ce site ne peuvent être fonctionnelles sans l’acceptation de cookies.

Liens hypertextes : Les sites internet de peuvent offrir des liens vers d’autres sites internet ou d’autres ressources disponibles sur Internet. Le site Mindshadow.fr ne dispose d’aucun moyen pour contrôler les sites en connexion avec ses sites internet, et ne répond pas de la disponibilité de tels sites et sources externes, ni ne la garantit. Il ne peut être tenu pour responsable de tout dommage, de quelque nature que ce soit, résultant du contenu de ces sites ou sources externes, et notamment des informations, produits ou services qu’ils proposent, ou de tout usage qui peut être fait de ces éléments. Les risques liés à cette utilisation incombent pleinement à l’internaute, qui doit se conformer à leurs conditions d’utilisation.

Services fournis :

Mindshadow s’efforce de fournir des informations aussi précises que possible. Les renseignements figurant sur le site ne sont pas exhaustifs, et les photos non contractuelles. Ils sont donnés sous réserve de modifications ayant été apportées depuis leur mise en ligne. Par ailleurs, tous les informations sont données à titre indicatif, et sont susceptibles de changer ou d’évoluer sans préavis.

Limitation contractuelles sur les données :

Les informations contenues sur ce site sont aussi précises que possible et le site remis à jour à différentes périodes de l’année, mais peut toutefois contenir des inexactitudes ou des omissions. Si vous constatez une lacune, erreur ou ce qui parait être un dysfonctionnement, merci de bien vouloir le signaler par email, à l’adresse Djaseve@mindshadow.fr, en décrivant le problème de la manière la plus précise possible (page posant problème, type d’ordinateur et de navigateur utilisé, …).

Tout contenu téléchargé se fait aux risques et périls de l’utilisateur et sous sa seule responsabilité. En conséquence, ne saurait être tenu responsable d’un quelconque dommage subi par l’ordinateur de l’utilisateur ou d’une quelconque perte de données consécutives au téléchargement. De plus, l’utilisateur du site s’engage à accéder au site en utilisant un matériel récent, ne contenant pas de virus et avec un navigateur de dernière génération mis-à-jour.

Les liens hypertextes mis en place dans le cadre du présent site internet en direction d’autres ressources présentes sur le réseau Internet ne sauraient engager la responsabilité de Mindshadow.

Propriété intellectuelle :

Tout les textes ainsi que leur mise en forme sont la propriété exclusive de Mindshadow, à l’exception des contenus appartenant à d’autres partenaires ou auteurs.

Toute reproduction, distribution, modification, adaptation, retransmission ou publication, même partielle, de ces différents éléments est strictement interdite sans l’accord exprès par écrit de Mindshadow.fr. Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Le non-respect de cette interdiction constitue une contrefaçon pouvant engager la responsabilité civile et pénale du contrefacteur. En outre, les propriétaires des Contenus copiés pourraient intenter une action en justice à votre encontre.

Données personnelles :

De manière générale, vous n’êtes pas tenu de nous communiquer vos données personnelles lorsque vous visitez notre site Internet www.mindshadow.fr.

Cependant, ce principe comporte certaines exceptions. En effet, pour certains services proposés par notre site, vous pouvez être amenés à nous communiquer certaines données telles votre adresse électronique, votre nom ou votre prénom. Tel est le cas lorsque vous remplissez le formulaire qui vous est proposé en ligne, dans la rubrique « contact ».

Dans tous les cas, vous pouvez refuser de fournir vos données personnelles. Dans ce cas, vous ne pourrez pas utiliser les services du site, notamment celui de solliciter des renseignements, ou de recevoir les lettres d’information.

Enfin, nous pouvons collecter de manière automatique certaines informations vous concernant lors d’une simple navigation sur notre site Internet, notamment : des informations concernant l’utilisation de notre site, comme les zones que vous visitez et les services auxquels vous accédez, votre adresse IP, le type de votre navigateur, vos temps d’accès.

De telles informations sont utilisées exclusivement à des fins de statistiques internes, de manière à améliorer la qualité des services qui vous sont proposés. Les bases de données sont protégées par les dispositions de la loi du 1er juillet 1998 transposant la directive 96/9 du 11 mars 1996 relative à la protection juridique des bases de données.

Save settings