Hôtels Hantés: Le Crescent Hotel

Perché sur la crête d’une montagne surplombant le village d’Eureka Springs, en Arkansas, le Crescent Hotel serait un vieux bâtiment des plus hantés. Et en lisant son histoire, il est aisé de comprendre pourquoi.

L’Histoire du Crescent Hotel

Vers la fin du 19e siècle, Eureka Springs était célèbre pour ses eaux curatives et de nombreuses personnes venaient de tout le pays dans l’espoir de soulager leurs maux. Cherchant à profiter de cette période faste, Powell Clayton, un ancien gouverneur de l’Arkansas, avait monté une compagnie, la Eureka Springs Inprovement Company, et le Frisco Railroad avait rejoint le grand projet qui devait stimuler ses propres activités. Le Crescent Hotel avait été pensé pour être des plus luxueux. La société avait acheté 27 hectares de terrain sur une colline surplombant la vallée, ce qui promettait aux curistes une vue majestueuse, et ses plans avaient été conçus par Isaac L. Taylor, un architecte bien connu du Missouri qui était déjà à l’origine d’un certain nombre de bâtiments réputés de Saint-Louis.

En 1884, de nombreux tailleurs de pierre furent amenés d’Irlande et la construction du Crescent Hotel commença. En raison de la densité particulière de la roche, des wagons spéciaux avaient été élaborés pour pouvoir déplacer les lourdes pierres de la carrière, qui se trouvait sur la rivière White, au site. Durant plus de deux ans les maçons élevèrent des murs, des tours, des balcons et des cheminées puis de nouveaux ouvriers spécialisés durent être embauchés pour installer les lumières électriques, la plomberie moderne, le chauffage à vapeur, l’ascenseur, le jardin aménagé, les divers équipements et les luxueuses décorations. Finalement, le Crescent Hotel couta 294 000$, ce qui était un montant extravagant à l’époque.

Le 20 mai 1886, quand le Crescent Hotel ouvrit ses portes, il était grandiose. Les chambres spécieuses étaient dotées de meubles raffinés, la salle à manger pouvait accueillir plus de 500 convives, et les aménagements extérieurs comprenaient une piscine, des cours de tennis et de croquet, des jardins fleuris et des sentiers sinueux. Un journal local le qualifia  » du plus luxueux hôtel de villégiature d’Amérique  » et des notables de tout le pays se déplacèrent pour assister à son inauguration, qui comprenait une soirée de gala et un banquet. Immédiatement, les plus grandes fortunes du pays, que des laquais allaient chercher en calèche à la ville voisine, affluèrent vers le luxueux hôtel. Là, ils pouvaient profiter des eaux thermales, d’une écuries de 100 chevaux élégamment parés, des thés dansants l’après-midi, et des fêtes organisées tous les soirs.

Malheureusement, cet engouement ne dura pas. Au début du 20ème siècle, quand les curistes réalisèrent que les eaux ne les guérissaient en rien, ils cessèrent d’y venir. De 1908 à 1924, le grand édifice devint une institution pour jeunes femmes, continuant néanmoins à être utilisé comme hôtel durant les périodes d’été. Au bout de 16 ans, le Crescent College dut fermer ses portes faute de moyens après quoi les bâtiments furent laissés à l’abandon pendant six ans. De 1930 à 1934, l’hôtel hébergea un collège et en 1937, le Dr Norman Baker acheta l’hôtel et le transforma en hôpital spécialisé dans le traitement du cancer. Ses publicités affirmaient que ses cures ne nécessitaient ni chirurgie ni traitements douloureux et il promettait à ses patients de sortir de l’hôpital complétement guéris. Bien évidemment, ces affirmations étaient mensongères.

De nombreux malades affluèrent à l’hôpital, mais le miracle promis n’eut jamais eu lieu. Celui qui se faisait appeler le Dr Baker n’était qu’un escroc, il n’était pas docteur, il ne possédait aucun diplôme et il était connu depuis des années par les services de police. Il avait même été condamné pour pratique illégale de la médecine.

Le Dr Becker

Norman Baker était né le 27 Novembre 1882, à Muscatine, dans l’Iowa et il était le plus jeune d’une famille de 10 enfants. En 1898, à l’âge de seize ans, le jeune homme avait abandonné le lycée pour prendre un emploi de machiniste. Pendant quelques années, il avait voyagé de ville en ville, travaillant comme teinturier ou fabriquant d’outils, mais un soir, Norman avait assisté à un spectacle de magie, de « suggestion mentale » plus exactement, donné par le professeur Flint et il en avait été époustouflé. Norman s’était trouvé un modèle. Il avait alors mis au point un spectacle identique et, après quelques ratés, il avait connu le succès en 1904, grâce à une médium qui lisait dans les esprits, Mme Perle Tangley. Malheureusement, en 1909, la médium avait décidé de quitter la troupe et une étudiante, Theresa Pinder, était venue la remplacer. Un an plus tard, Norman épousait Thérèse.

Les représentations avaient continué pendant quatre ans, jusqu’à l’été 1914, date où Norman avait décidé de faire une longue pause à Muscatine. Il pensait reprendre ses tournées à l’automne, mais le destin en avait décidé autrement. Pendant l’été, il avait inventé dans l’atelier de son frère une étrange machine, le Calliaphone (une sorte d’orgue) à Air. Comme son nom l’indique, l’instrument utilisait de l’air plutôt que de la vapeur d’eau, ce qui le rendait beaucoup plus efficace. Norman avait réussi à vendre le premier exemplaire pour 500 dollars (dans les 10 000$ actuels) alors il en avait fabriqué deux autres qu’il avait réussi à passer au même prix et soudainement, ses spectacles n’avaient plus eu le même attrait.

En 1915, Norman avait décidé de se consacrer à sa nouvelle invention. Il avait abandonné le théâtre, divorcé de sa femme et il était devenu fabricant à plein temps. A son apogée, l’entreprise lui rapportait 200 000 dollars par an et il était rapidement devenu un homme riche. En 1920, il avait ouvert une école d’art par correspondance, l’École Tangley. Il admettait aisément qu’il ne savait absolument pas dessiner, mais ce détail ne l’avait pas empêché de réclamer 75 000$ à ses élèves.
Norman, qui se voulait humaniste, essayait toujours de dissimuler ses affaires sous des couverts civiques ou humanitaires. En 1925, il s’était présenté à la Chambre de Commerce avec un projet, proposant de construire une radio à Muscatine s’il n’avait pas à payer l’eau, l’électricité et les impôts. Le maire lui avait accordé ce qu’il réclamait et Norman lui avait fait une promesse:  » Ça fera passer Muscatine d’un petit bourg perdu dans les champs de maïs à une ville que tout le monde connaitra. « 

Norman avait construit sa radio, la KTNT, sur la plus haute colline de la ville et elle avait commencé à émettre le jour de Thanksgiving 1925. Il disait qu’elle serait un phare de lumière pour les hordes de paysans, les ouvriers, les petits hommes d’affaire et l’humanité en général.
Norman connaissait la méfiance naturelle dont faisait preuve la population rurale à l’égard des grandes entreprises et la plupart de ses émissions consistaient en des attaques contre les grosses sociétés. Il affirmait se battre pour la liberté des ondes et son message trouvait un écho favorable parmi son public. Depuis plus d’une décennie, Norman était un homme de premier plan, mais cette radio lui donnait une toute nouvelle envergure. Elle avait reçu une autorisation pour diffuser à 500 watts, mais elle émettait souvent à 10 000. Le week-end et les jours fériés, des milliers de personnes se rassemblaient à la gare pour écouter les émissions de Norman. Il saluait son public avec des shows, mais également avec des souvenirs, de la nourriture et de l’essence. Le tout à un prix raisonnable, bien entendu.

En 1928, Norman avait reçu l’autorisation officielle d’émettre un signal à 10 000 watts, ce qui signifiait qu’il pouvait atteindre plus d’un million de foyers. Comme la popularité de sa radio grandissait, les attaques de Norman devenaient plus virulentes et plus personnelles. Il agressait verbalement des hommes qu’il considérait comme des ennemis, les accusant de tout et n’importe quoi, de l’adultère en passant par l’ivresse. Ce comportement avait commencé à agacer certaines personnes et des plaintes avaient été déposées contre la KTNT. Norman aurait pu continuer à propérer à Muscatine en tant que citoyen riche et respecté mais en 1929, il avait fait un choix qui allait le conduire à sa perte.

Après avoir appris que le Dr Charles Ozias dirigeait un sanatorium contre le cancer à Kankas City, Norman avait annoncé qu’il avait inventé un remède contre ce fléau mais qu’il devait encore tester son efficacité. Sur les ondes de sa radio, il avait alors fait passer un message, demandant cinq volontaires qui acceptaient de se faire soigner à la clinique du Dr Ozias, tous frais payés, et qui recevraient son traitement. Au printemps 1929, les cinq bénévoles étaient partis pour quelques mois de cure. Malheureusement, le 25 novembre, le premier patient mourait.

Sur la couverture du numéro de décembre 1929 de son nouveau magazine TNT, Norman posait avec ses deux associés, souriant, et un gros titre avançait: Le cancer est guéri. Dans l’article qui lui était consacré, il affirmait que l’utilisation de matériel en aluminium, en particulier les ustensiles de cuisine, causait le cancer. Il disait que le cancer était incurable par opération, par le radium et les rayons X mais qu’il avait un nouveau remède qui n’utilisait rien de tout ça. La guérison ne nécessitait aucune intervention chirurgicale, il s’agissait juste d’une série d’injections qui détruisait le cancer sans toucher aux tissus environnants. Malgré toutes ces promesses, trois jours après Noël, le second volontaire perdait la vie.

Les troisième et quatrième patients étaient morts en janvier et février, ce qui ne semblait guère avoir affecté Norman car en Mars, dans son magasine TNT, il détaillait la guérison miraculeuse de ses cinq patients. Quand le dernier bénévole était mort du cancer, en mai 1930, Norman avait fait paraitre son article une nouvelle fois, sans en changer un mot.

Publicités et journal de Norman Baker

Continuant sur sa lancée, il avait ouvert l’institut Baker à Muscatine. Son remède miracle, qui soignait tout même le cancer, contenait de la glycérine, de l’acide phénique et de l’alcool qui était mélangé à du thé infusé à partir de graines de melon d’eau, de soie de maïs brun et de feuilles de trèfle.
Norman avait annoncé son nouvel hôpital à la radio et en mars, il avait engagé Harry Hoxsey, un charlatan qui prétendait posséder, lui aussi, un remède miracle contre le cancer. Certains avaient trouvé curieux que Norman fasse appel à ses services alors que lui-même possédait déjà un traitement efficace, mais les choses en étaient restés là.

Au cours de l’année 1930, Norman avait récolté 444 000$ (4.8 millons de dollars actuels) en vendant son médicament aux malades du cancer mais ses manœuvres avaient attiré l’attention de Morris Fishbein, de l’American Medical Association. Fishbein était le rédacteur en chef du journal de l’association et se faisait un devoir de démasquer les charlatans dans sa revue. Comme il trouvait que les attaques de Norman sapaient la confiance des gens dans la médecine, il avait publié plusieurs articles mettant en avant Norman Baker et son charlatanisme.
Pour contrer leurs accusations Norman avait alors prétendu que l’American Medical Association lui avait offert un million de dollars pour son invention contre le cancer avec l’intention de la retirer du marché. En effet, selon lui, les professionnels de la médecine voulaient obliger les gens à avoir recours à la chirurgie pour sauver leur vie. Bien évidemment, ces accusations étaient mensongères. Derrière les murs de l’hôpital Crescent, des médecins peu scrupuleux signaient les actes de décès des patients de Norman. Parmi eux, s’en trouvaient certains qui auraient pu être sauvés s’ils avaient été opérés.

Une semaine plus tard, l’American Medical Association avait fait paraitre un nouvel article, accusant Norman de tuer ses patients et Norman avait contre-attaqué sur plusieurs fronts. Le mois suivant, il avait déposé une plainte contre l’AMA pour diffamation, l’accusant d’avoir envoyé trois assassins pour le faire taire. Selon lui, une fusillade avait eu lieu à sa station de radio mais Hoxley et lui avaient réussi à blesser l’un des ses assaillants avant qu’ils ne s’enfuient. Norman avait raconté son histoire à la police, mais il n’y avait jamais eu de poursuites, faute de preuve. Le 12 mai, afin de prouver son honnêteté, il avait organisé une grande démonstration publique de son traitement et quarante à cinquante mille personnes s’étaient rendues à Muscatine pour assister à l’événement. Ses années de théâtre lui avaient appris à manipuler les foules aussi Norman avait-il commencé par présenter d’anciens patients, qui avaient témoigné de leur guérison miraculeuse les uns après les autres. Pour montrer que son remède conte le cancer n’était pas toxique, il en avait bu une énorme dose mais le clou du spectacle avait été un acte de chirurgie à ciel ouvert sur un homme de soixante-huit ans, Mandus Johnson. L’un des médecins de l’Institut Baker lui avait apparemment ouvert le crâne alors que le pauvre homme était encore conscient puis Norman lui avait administré son traitement et il avait déclaré que son cancer du cerveau était maintenant guéri. L’auditoire ayant rallié sa cause, Norman s’était alors lancé dans une critique enflammée des médecins, qui, d’après lui, ne pensaient qu’à faire des profits sur leurs patients. En conclusion, il avait promis aux gens qu’il n’abandonnerait jamais son combat contre l’hégémonie médicale et il leur avait affirmé qu’il se battait pour eux.

Grâce à son journal, à sa radio et à sa prestation visuelle, Norman avait réussi à gagner la confiance de la population. De nouveaux patients se présentaient chaque jour à l’Institut mais l’AMA n’en avait pas fini avec lui, faisant paraitre dans leur journal de nouveaux articles démystifiant la fausse opération du cerveau qui s’était tenue devant la foule béate. En 1931, l’AMA était parvenue à faire révoquer la licence radio de Norman en faisant pression auprès de la Federal radio Commission et sa réputation s’en était trouvée fort affectée. Un flot continu de parents et d’anciens patients avaient alors témoigné au tribunal et un mandat d’arrêt avait été émis contre lui pour pratique illégale de la médecine. Norman Baker s’était alors enfui à Nuevo Laredo, au Mexique, et y avait construit une nouvelle station de radio de 100 000 watts hors de portée des autorités américaines. Il y était resté quelques années, tentant d’influencer la foule à distance et y ouvrant même un petit centre contre le cancer. Mais cela ne lui suffisait pas.

Alors, en 1937, il était retourné à Muscatine et avait plaidé coupable. Il avait du purger un jour de prison à peine pour avoir pratiqué la médecine sans licence. Après une tentative infructueuse pour accéder au Sénat, Norman avait définitivement quitté Muscatine et il avait déménagé en Arkansas. Là, dans la ville d’Eureka Springs, il avait acheté un majestueux hôtel de style victorien qui connaissait des temps difficiles, le Crescent Hotel. Il l’avait surnommé son  » Château dans les Airs  » et en avait fait le nouvel emplacement de l’hôpital Baker, reprenant la même formule que dans l’Iowa, ce qui nous ramène à notre histoire.

Affiche Hôpital Baker

Pendant deux ans l’hôpital prospéra mais en 1939 il fit l’objet d’une enquête de la part des autorités fédérales et Normal Baker fut arrêté. L’enquête révéla qu’au cours des dernières années, il avait volé plusieurs millions à ses patients, suivant certaines estimations 500 000 dollars par an, que ce soit l’hôpital Baker ou en leur envoyant des élixirs par la poste.

Le procès eut lieu en janvier 1940, à Little Rock, et Norman fut reconnu coupable de sept chefs d’accusations. Il tenta de faire appel de la décision, mais son appel fut rejeté et la cour d’appel confirma que la guérison du cancer par Norman était un pur canular. En janvier 1940, il fut incarcéré à la prison de Leavenworth pour y purger une peine de 4 ans. L’enquête avait démontré que Norman avait soutiré environ 4 000 000$ à ses patients, que son traitement avait accéléré la mort de certains, et sa peine était, par conséquent, extrêmement légère. Ne doutant de rien et ne montrant aucun remord, dans une déclaration au préfet, Norman affirma que rien n’avait jamais été prouvé et qu’il pensait que les membres du juré s’était laissé influencer par  » le whisky et les femmes  » qui avaient été gracieusement mis à leur disposition.
Il fut libéré le 19 juillet 1944 et prit sa retraite en Floride où il vécut confortablement jusqu’à la fin de ses jours, en 1958. Après l’arrestation de Norman Baker, les bâtiments restèrent inoccupés jusqu’en 1946 puis ils furent rachetés par quatre hommes d’affaire de Chicago qui tentèrent de redonner au Crescent Hotel son ancienne élégance. La légende raconte que lorsque les travaux de rénovation furent entrepris, des dizaines de squelettes humains furent retrouvés dans les murs et que des pots remplis d’organes étaient dissimulés dans l’ancien hôpital. Peu à peu, l’hôtel recommença à prospérer mais en 1967, un incendie balaya le quatrième étage de l’aile sud, l’endommageant gravement.
Au cours des années qui suivirent, l’hôtel passa entre plusieurs mains. Des réparations étaient faites, mais rien ne semblait pouvoir lui redonner sa splendeur d’autrefois. En 1997, Marthy et Elise Roenigk se portèrent acquéreur de l’établissement et durant 15 ans, ils s’employèrent à le restaurer. De nos jours, le Crescent Hôtel est un endroit des plus courus et il est réputé pour ses nombreux phénomènes surnaturels.

La Hantise du Crescent Hotel

Les membres du personnel et les clients du Crescent Hotel rapportent régulièrement des histoires de fantômes. L’apparition la plus fréquente serait celle d’un tailleur de pierre irlandais roux, que les employés ont surnommé Michael. Apparemment, Michael était l’un des maçons qui travailla à la construction de l’hôtel. Un jour, alors qu’il s’affairait sur le toit, il perdit l’équilibre et tomba au deuxième étage, ce qui lui couta la vie. A l’endroit où il mourut se trouve aujourd’hui la chambre 218, qui est présentée comme la plus hantée de l’hôtel.
Michael serait un esprit espiègle et il aimerait attirer l’attention des dames. Il s’amuserait fréquemment avec les lumières, les portes et la télévision mais parfois, il taperait bruyamment sur les murs ou tendrait ses mains à travers le miroir de la salle de bain. Les cris d’un homme semblant tomber du plafond s’élèveraient dans la pièce, et à une occasion, un homme aurait ouvert la porte de sa chambre en hurlant, affirmant que les murs étaient éclaboussés de sang. Plusieurs employés auraient alors couru jusqu’à la pièce, mais ils n’auraient rien trouvé d’inhabituel. Récemment, une dame d’un certain âge qui occupait une chambre adjacente relatait son expérience:

 » Lors de ma dernière visite au Crescent Hotel, j’étais dans une chambre rénovée qui jouxtait la chambre la plus hantée de l’hôtel (la chambre de Michael, chambre 218). Le premier soir, alors que je regardais la télévision assise sur mon lit, tout un coup il s’est mis à tanguer. Il a vibré pendant environ une demi-minute, puis tout d’un coup il s’est arrêté, au moment où je m’apprêtais à sauter hors du lit.
La nuit suivant, j’ai vérifié la porte du balcon de ma chambre (qui surplombe le Christ des Ozarks) avant d’aller au lit, veillant à ce qu’elle soit bien verrouillée. En me réveillant le matin, la première chose que j’ai pensé c’est que la chaleur avait du être coupée un moment durant la nuit. Quand j’ai descendu les deux marches de la salle de bain, j’ai trouvé le sol très froid (Il faisait encore nuit et je n’avais pas allumé la lumière). Tout d’un coup, j’ai réalisé que la porte que j’avais fermé avant la nuit était grande ouverte (avec la grande statue de Jésus qui me regardait)… et mon sac à linge avait été déplacé d’un côté de la pièce à l’autre, ainsi que certains de mes vêtements qui avaient été retirés du sac et trainaient sur l’escalier intérieur de la chambre (J’ai appris plus tard que cette histoire de vêtements était l’une des farces les plus courantes des fantômes du Crescent!).

Pendant toute ma visite, j’ai pris de nombreuses photos de ma chambre et j’ai capturé de nombreux orbes flottant au-dessus. Ces orbes sont donnés comme  » l’essence énergétique  » des fantômes. peut-être qu’ils étaient mes invités de nuit, des invités qui ont ajouté quelques souvenirs à ces deux nuits au Crescent Hotel. Je n’ai pas été effrayée, juste intriguée. « 

Souvenir de l’époque où l’ancien hôtel servait de service de cancérologie, une infirmière, tout de blanc vêtue, continuerait à pousser inlassablement une civière au troisième étage. Elle se montrerait uniquement après 23h, et disparaitrait en arrivant au bout du couloir. Certains témoins auraient entendu des grincements qui résonnaient comme un chariot roulant dans le couloir. Dans les années 1930, le troisième étage abritait également une morgue et un fantôme roderait près la vieille table d’autopsie du Dr Baker. Toujours au même étage, il existe une buanderie où l’homme d’entretien de l’hôtel aurait vu toutes les laveuses et les sécheuses se mettre inexplicablement à tourner au milieu de la nuit. Le Docteur Baker en personne se montrerait parfois dans la vieille salle de loisirs du sous-sol ou au pied du premier escalier du rez-de-chaussée. Vêtu d’une chemise mauve et d’un costume de lin blanc, le regard un peu confus, l’apparition serait identique aux vieilles photographies le représentant.

Apparitions présumées au Crescent Hotel

Quand l’établissement redevint un hôtel, l’ancien standard téléphone continua à être utilisé pendant un moment, mais comme il recevait sans cesse des appels téléphoniques du sous-sol, où ne se trouvait plus personne, il fut finalement abandonné. C’était au sous-sol que le Dr Baker recevait autrefois ses malheureux patients. Le standard finit donc à la cave, mais apparemment, cela ne changea rien. Un employé expliquait:  » En été, nous recevions des appels téléphoniques sur le standard de la salle des loisirs, au sous-sol. Il n’y avait personne à l’autre bout car la pièce n’était pas utilisée et elle était verrouillée. Quand nous allions vérifier, nous trouvions que le téléphone avait été enlevé de son crochet. Il n’y avait qu’une porte pour sortir de la pièce, et la clef était accrochée à la réception. « 

Le Dr John Ellis Freemont était un client de longue date. On le verrait parfois dans l’escalier du deuxième étage et la fumée de sa pipe se ferait sentir près de l’ascenseur. Une femme aurait même réussi à filmer accidentellement sa silhouette victorienne alors qu’il traversait le hall.
Une silhouette fantomatique féminine, qui se ferait appeler Theodora serait souvent observée par les femmes de ménage dans la chambre 419. Toujours polie, Theodora se présenterait comme une patient atteinte du cancer, avant de disparaitre rapidement. D’autres apparitions ont été signalées dans la chambre 202 et dans la chambre 424, et un serveur fantomatique porterait parfois un plateau dans les couloirs.
Dans le hall, un homme de style victorien, avec chapeau haut de forme, aurait souvent été aperçu au bas de l’escalier ou assis au bar. Décrit comme un homme distingué portant moustache et barbe, beaucoup auraient essayé de lui parler sans succès. Il ne répondrait jamais et s’évanouirait soudainement.

Les phénomènes paranormaux seraient également des plus nombreux dans la salle à manger. Des apparitions, habillées elles aussi comme à l’époque victorienne, tourbillonneraient parfois dans la pièce aux petites heures du matin. Un gentleman du 19ème siècle s’essayerait parfois à une table près de la fenêtre. Si quelqu’un s’avise de lui adresser la parole, alors il répondrait:  » Hier soir, j’ai vu la plus belle des femmes ici et j’attends son retour. « 
Une ancienne serveuse aurait rapporté avoir vu une jeune mariée et son époux dans l’immense miroir de la salle à manger. Le mari l’aurait regardée, puis ils auraient disparu.
Les esprits victoriens de la salle à manger seraient particulièrement joueurs. Une année, pour Noël, le sapin, tous les paquets et les chaises auraient été mystérieusement déplacés de l’autre côté de la pièce. A une autre occasion, le personnel aurait découvert la salle à manger parfaitement rangée, à l’exception des menus, éparpillés un peu partout.

Le fantôme de Morris, un chat qui accueillit les visiteurs pendant 21 ans, hanterait également les lieux. Il aurait été aperçu dans le jardin de roses, où il est enterré, et dans le sous-sol de l’hôtel. Parfois, il sauterait même sur les genoux des anciens habitués qu’il reconnaitrait.

Morris le Chat

Dans la cuisine, des pots et des casseroles voleraient de leurs crochets et un petit garçon sautillant aurait été remarqué. Une jeune femme, supposée avoir fréquenté l’hôtel à l’époque où il était un conservatoire, aurait été poussée d’un balcon. Aujourd’hui, les clients entendraient toujours ses cris.

En avril 2019, des bouteilles et des pots contenant des restes humains ont été retrouvés, enterrés dans le jardin. Une enquête est en cours.

Source: Le site officiel et autres…

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