Petites Légendes Urbaines japonaises

Une Légende Urbaine est une forme moderne de folklore, une histoire qui est parfois considérée comme vraie, mais pas toujours, par son narrateur. Bien évidemment, malgré son nom, une légende urbaine ne se déroule pas forcément dans une zone urbaine. Le terme est juste utilisé pour différencier l’histoire moderne de l’ancienne. Les japonais sont friands de Légendes Urbaines et ils en possèdent d’innombrables. Je vous propose d’en découvrir quelques unes, parmi les plus réputées ou les plus étranges.

Aka Manto, la Cape Rouge

Aka Manto serait un esprit qui hanterait les salles de bains, généralement la dernière cabine des toilettes pour dames. Il porterait un masque rouge pour dissimuler son très beau visage, qui ne lui aurait amené que des problèmes dans la vie. Lorsque sa future victime s’assoie sur les toilettes, alors une voix mystérieuse lui demanderait si elle préfère du papier rouge ou du papier bleu. Si elle répond rouge, alors elle serait tuée violemment et trempée dans son sang. Si elle répond bleu, alors elle serait étranglée ou vidée de sang, laissant son visage bleu. Toute tentative pour demander une autre couleur de papier se traduirait par l’apparition de mains, qui sortiraient des toilettes si la victime est encore assise dessus. La seule bonne répondre permettant d’échapper au massacre serait de refuser tout ce qu’il pourrait offrir.

Le Manoir d’Himuro

Le manoir Himuro, qui se situerait quelque part au-delà de la ville de Tokyo, serait l’un des endroits les plus hantés du Japon et il aurait été le théâtre des plus horribles des meurtres. L’histoire raconte que tous les 50 ans, la famille Himuro, qui l’occupait alors, participait à un rituel abominable, Le Rituel de Strangulation, qui avait pour but d’emprisonner le mauvais karma sous la Terre. Au cours de ce rituel, ils sacrifiaient une jeune fille, l’attachant avec des cordes aux chevilles, aux poignets et au cou et la faisaient écarteler par des bœufs ou des chevaux. Les cordes ayant servies au rituel étaient ensuite trempées dans son sang et accrochées au portail maléfique afin d’en sceller la porte. Mais au cours de la dernière cérémonie, le rituel échoua et le maitre de maison, terrifié, assassina alors toute sa famille avant de se donner la mort en se jetant sur sa propre lame.

Depuis, les âmes des membres de la famille Himuro tenteraient inlassablement de répéter le rituel, comme en témoigneraient les murs du manoir abandonné qui seraient régulièrement éclaboussés de sang et s’orneraient d’empreintes de mains ensanglantées. De nombreux témoins auraient rapporté avoir vu des esprits et des apparitions entièrement vêtues de blanc, et une jeune fille se montrerait parfois à l’une des fenêtres du manoir. L’intérêt pour le manoir Himuro s’est grandement accru en 2001, suite au lancement d’un jeu vidéo, Project Zero, que ses développeurs ont vendu aux États-Unis comme étant  » Basé sur une histoire vraie « .

L’histoire de la famille Himuro est-elle réelle? C’est peu probable car il n’existe aucune trace de son existence. Elle semble juste être une Légende Urbaine habilement promue par un jeu vidéo.

La Forêt d’Aokigahara

Au pied du mon Fuji, la forêt d’Aokigahara, que l’on surnomme la Forêt du Suicide, est réputée maléfique: elle conduirait inéluctablement à la mort ceux qui oseraient y pénétrer.
Autrefois, les suicidaires avaient pour habitude de venir se pendre en cet endroit et la légende raconte qu’en période de famine les familles les plus pauvres y abandonnaient leurs enfants et les personnes âgées. Les âmes de ces malheureux n’auraient jamais quitté les lieux.
De nos jours encore, quand ils désirent écouter leur vie, de préférence par pendaison, de nombreux japonais choisissent la forêt d’Aokigahara. Dès que l’on pénétrerait dans les bois, les boussoles, GPS et autres appareils électroniques se dérégleraient et tous les éléments sembleraient se liguer pour pousser les promeneurs à s’égarer. Un grand nombre de chauve-souris vivraient ici. Elles attaqueraient les téméraires et tenteraient même de les étouffer en leur recouvrant le visage de leurs ailes. La forêt serait hantée par de nombreux yurei, des fantômes vengeurs revêtus de blanc, qui hurleraient leur souffrance à la nuit tombée. Régulièrement, des randonneurs ou des pilleurs de cadavres disparaissent à jamais dans cette forêt. Les squelettes, ou les corps à moitié dévorés de certains sont parfois retrouvés… quand aux autres…

Le Village d’Inunaki

Le village d’Inunaki serait complétement isolé de toute civilisation. Il n’est pas sur qu’il existe, mais certaines personnes le disent. A l’entrée du village se trouverait un panneau qui dirait:  » La constitution et les lois du Japon ne s’appliquent pas ici « . Les gens de ce village vivraient d’une manière très particulière. L’inceste, le cannibalisme ou l’assassinat seraient très communs. Pour une raison étrange, aucun téléphone et aucun appareil électronique ne fonctionnerait là-bas. Il y aurait de vieilles boutiques et des cabines publiques dans le village, mais aucune ne marcherait. Beaucoup de gens auraient trouvé ce village. Aucun n’en serait revenu.

La Pièce Rouge

La Pièce Rouge est une Légende urbaine qui raconte qu’un pop-up apparaitrait parfois sur les écrans d’ordinateur quand on est connecté à Internet. Ce pop-up montrerait simplement une porte rouge et une voix enregistrée dirait:  » Aimez-vous… « . Si jamais le pop-up était fermé avant la fin de la phrase, il réapparaitrait inexorablement jusqu’à ce que la voix puisse enfin terminer la question:  » Aimez-vous la Pièce Rouge? « 
Tous ceux qui verraient ce pop-up seraient retrouvés morts, les murs de leur appartement repeints avec le rouge de leur propre sang. La légende aurait commencé avec une animation flash représentant un jeune garçon maudit après avoir vu le pop-up, mais elle aurait gagné de la notoriété en 2004, en devenant le symbole d’une jeune meurtrière de 11 ans.

Tarif Fatal

Parfois, quand un chauffeur de taxi se retrouve dans l’obligation de faire un long trajet solitaire sur une route durant la nuit, un inconnu apparaitrait subitement dans le noir et le hélerait. L’étrange client refuserait toujours de s’asseoir à l’arrière du taxi et demanderait au chauffeur de l’amener en un endroit dont ce dernier n’a jamais entendu parler.  Il donnerait ensuite au taxiteur des indications de plus en plus complexes, le menant en de nombreuses rues et ruelles, lui faisant traverser de diverses villes et même parfois des routes de campagne. Au bout d’un moment, perdu et ne semblant arriver nulle part, le conducteur commencerait à se sentir mal à l’aise et se retournerait pour demander quelques précisions au passager, mais celui-ci aurait mystérieusement disparu. Le chauffeur de taxi reprendrait alors vers le volant, puis, inexplicablement, il se rendrait au bord d’une falaise et se suiciderait.

La Fille de l’Interstice

Comme son nom l’indique, la Fille de l’Interstice serait un esprit vivant dans les petits interstices entre les meubles, les portes, les tiroirs etc. La légende affirme que si jamais vous rencontrez son regard, alors la Fille de l’Interstice vous proposera de jouer à cache-cache. Mais si vous apercevez ses yeux une seconde fois, alors vous serez pris dans une autre dimension, ou projeté en Enfer.

Le Tunnel Kiyotaki

Ce tunnel aurait été construit en 1927. Sa longueur serait de 444m (4 étant un nombre maudit au Japon, l’équivalent de notre 13), mais elle varierait selon le moment où on le mesure. La légende raconte qu’il serait hanté par les fantômes de tous les ouvriers qui seraient morts lors de sa construction, alors qu’ils travaillaient dans des conditions épouvantables. A la tombée de la nuit, ils se montreraient dans le tunnel, apparaissant parfois dans les voitures et provoquant des accidents. Dans ce même tunnel, il serait un miroir. Si quelqu’un le regarde et y aperçoit un fantôme, alors il est écrit qu’il périra d’une atroce manière. Il est dit que tous ceux qui perdent la vie dans ce tunnel rejoignent les esprits qui le hantent.

La Publicité Maudite

Dans les années 1980, Kleenex fit diffuser trois publicités japonaises pour leurs mouchoirs. Les principaux protagonistes de ces publicités étaient une femme vêtue d’une robe blanche, et un jeune enfant habillé comme un ogre japonais. Durant chaque annonce,  » It’s a Fine Day « , une chanson de Jane and Barton, passait en arrière plan et très rapidement, bien que ses paroles soient en anglais, certains affirmèrent que la chanson était allemande et qu’elle sonnait comme une malédiction. D’après eux, les paroles maudites signifiaient:  » Mourir, mourir, tout le monde est maudit et sera tué « . En conséquence, des plaintes s’élevèrent, Kleenex retira sa campagne mais il était déjà trop tard, la légende était née. Les rumeurs prétendaient que Keiko Matsuzaka, l’actrice qui avait tourné ces publicités, était devenue folle ou qu’elle était enceinte de l’enfant du Diable, que l’enfant qui jouait l’ogre était mort mystérieusement, que les membres de l’équipe de tournage avaient tous péris dans des accidents etc…

Kune-kune

Kune-kune est une Légende Urbaine moderne concernant une apparition fantomatique qui flânerait sur les champs d’orge et de riz à midi, durant les chaudes journées d’été. Elle est décrite comme une silhouette blanche semblable à un fin mannequin de papier ou comme un morceau de tissu mouvant. L’apparition flotterait en permanence, semblant agitée par une forte rafale de vent même les jours sans vent, ou se tortillerait comme un ver de terre, faisant un bruit étrange qui lui vaudrait son nom.
La fixer du regard attirerait la malédiction de Kune-Kune, tenter de l’approcher rendrait fou et les audacieux qui essayerait de la toucher mouraient inéluctablement. En cas de rencontre, il est conseillé de tourner le regard et de rester loin d’elle.

Teke-Teke

Teke-Teke serait le fantôme d’une jeune femme, ou d’une jeune fille, qui serait tombée sur une voie de chemin de fer et aurait été coupée en deux par un train venant en sens inverse. Elle serait devenue un esprit vengeur et, armée d’un faux, elle se déplacerait sur ses mains ou ses coudes, laissant trainer son torse sur le sol, ce qui produirait un bruit singulier d’où elle tirerait son nom, Teke-Teke. Quand elle croise quelqu’un, si sa victime n’est pas assez rapide, alors elle la couperait en deux au niveau du torse, et parfois, la victime deviendrait à son tour un Teke-Teke.

La légende raconte qu’un écolier rentrait chez lui à la nuit tombée quand il aperçut une belle jeune fille accoudée à sa fenêtre. Les deux jeunes gens se sourirent brièvement. Intrigué, le jeune garçon se demandait ce qu’une fille pouvait faire dans une école de garçons quand soudain la jeune fille sauta par la fenêtre, révélant ainsi son absence de moitié inférieure. Sidéré, le garçon aurait voulu courir mais il se trouvait incapable de bouger. Il se tenait encore sur le trottoir quand elle le coupa en deux.

Tomino

Dans ce monde, il serait des choses qui ne devraient jamais être lues à haute voix, et tel serait le poème japonais  » L’Enfer de Tomino  » de Yomota Inuhiko. Selon la légende, si vous lisez ce poème à tout haut, alors une catastrophe s’abattra sur vous. Au mieux vous serez malade ou blessé, au pire vous en mourez.

Sa sœur ainée vomit du sang, sa petite sœur vomit du feu,
Et Tomino vomit des joyaux.
Tomino plonge seul au fond du Puits des Âmes
Enveloppé de ténèbres, où nulle fleur n’éclot.

Ne serait-ce pas sa grande sœur
Que l’on bat à coups de fouet ?
Comme tout ce vermillon est préoccupant!
Les coups pleuvent mais le jonc jamais ne rompt.

La longue route sombre des Neuf Sources
L’entraîne en direction du Manoir des Ombres.
Le doux mouton d’or! Le gai rossignol!
Je me demande ce qu’il a mis dans son cartable
En prévision de son périple souterrain.

Le printemps est arrivé dans les bois et les vallées,
Et même jusqu’aux sept vallées de l’Obscur Labyrinthe.
Le rossignol dans la cage! Le mouton dans le fourgon!
Que de larmes dans tes yeux, petit Tomino !

Chante, beau rossignol! Vers le bois sous la pluie,
Hurle comme te manque ta petite sœur.
L’écho de tes pleurs résonnera à travers l’Enfer,
La Pivoine des Renards te dévoilera ses atours.

Et le voyage conduit inexorablement Tomino
Par-delà sept Monts et sept Vallons Infernaux.
Pour lui souhaiter la bienvenue dans ce dernier Séjour,
Les aiguilles qui tapissent le Mont des Couteaux,
Et déchiquètent la chair en menus lambeaux,
Tracent la route du tout petit Tomino.

Toire no Hanako-san,  le Fantôme des Toilettes

Toire no Hanako-san est une légende célèbre que l’on retrouve surtout dans les écoles primaires japonaises. L’histoire raconte qu’un esprit hanterait la troisième cabine des toilettes des filles, parfois le troisième étage, où se trouve généralement ces toilettes. Il serait l’esprit d’une écolière qui se serait suicidée suite à de l’intimidation, du harcèlement, ou quelque brutalité. Elle se manifesterait sous la forme d’une petite fille aux cheveux noirs, parfois longs parfois coupés au carré, au visage pâle et aux grands yeux brillants, vêtue d’un uniforme d’écolière ou d’une jupe rouge.

La plupart du temps, Hanako-san serait inoffensive et ne se montrerait pas jusqu’à ce qu’un étudiant téméraire se risque à l’invoquer grâce à un rituel spécifique. Pour la faire venir, il suffirait de taper trois fois à la troisième porte des toilettes en partant par la fin et de demander à voix haute:  » Est-ce que tu es là, Hanako-san? « 
Si c’est le cas, alors elle répondrait d’une voix faible:  » Oui, j’y suis « . Quiconque pousserait la porte à ce moment-là se retrouverait alors face à Hanako-san, qui le tuerait sans pitié en l’aspirant dans les cabinets.

Satoru-kun

Selon une légende urbaine japonaise, Satoru-kun serait un esprit, un fantôme ou un démon, personne ne connait vraiment sa nature, qui apparaît sous la forme d’un jeune garçon. Il saurait tout sur le passé, le présent et l’avenir et pourrait répondre à toute question qui lui serait posée. Pour l’invoquer, il suffirait de se soumettre à un petit rituel qui nécessiterait une cabine téléphonique, des pièces de monnaie et un téléphone portable.
Si vous souhaitez faire apparaitre Satoru-kun, ce qui peut se révéler dangereux il faut en être conscient, insérez quelques pièces de monnaie dans une cabine téléphone, composez votre propre numéro de portable puis répétez la phrase suivante:  » Satoru-kun, Satoru-kun, s’il te plaît viens ici. Satoru, Satoru, s’il te plaît montre-toi. Satoru, Satoru, s’il te plaît montre-toi si tu es là-bas. « 
Raccrochez le combiné, éteignez votre portable et normalement, l’esprit devrait vous appeler dans les 24 heures.
La première fois qu’il se manifestera, Satoru-kun vous indiquera où il se trouve avant de raccrocher. Par la suite, il vous appellera à plusieurs reprises et, à chaque fois, il sera un peu plus proche de vous. Enfin, lors de son dernier appel, il devrait vous signifier:  » Je suis avec toi maintenant « . Et ce sera le moment de poser très rapidement la question qui vous préoccupe. Néanmoins, il y aurait quelques règles à respecter. Ne l’appelez pas si vous n’avez pas de question à lui poser, ne le touchez pas et ne vous retournez pas pour tenter de le regarder. Si vous enfreigniez l’une de ces règles, alors Satoru vous emporterait au fond des Enfers.

Gozu ou Tête de Vache

Gozu est une légende urbaine japonaise sur une histoire fictive appelée Tête de Vache. Il est dit que l’histoire de Tête de Vache est si horrible que ceux qui la lisent ou l’entendent sont brusquement dévorés d’une peur si grande qu’ils se mettent à trembler violemment pendant plusieurs jours jusqu’à ce qu’ils en meurent.

La légende rapporte qu’un jour, alors qu’ils se trouvaient dans un bus à l’occasion d’un voyage scolaire, un professeur avait décidé de raconter des histoires effrayantes à ses élèves afin de les distraire. Mais à peine venait-il de commencer l’histoire de Gozu que les étudiants se mirent à hurler et le supplièrent de s’arrêter tant elle était horrible. Malheureusement, le professeur semblait dans une espèce de transe, et rien ne paraissait pouvoir le faire taire. Lorsqu’il recouvra ses esprits, plus personne ne bougeait dans le bus. Le chauffeur et les élèves étaient évanouis, de la mousse sortait de leurs bouches, et quelques uns étaient même morts. Aucun des survivants ne put jamais se souvenir de l’histoire qui lui avait été racontée.

Jinmenken, le Chien à Visage Humain

Les Jinmenken seraient des chiens à visage humains qui apparaitraient à la nuit tombée dans les zones urbaines japonaises et qui couraient le long des routes à des vitesses extrêmement rapides. Les Jinmenken pourraient parler, mais les témoignages soulignent qu’ils se montraient grossiers ou demanderaient à rester seuls. La rumeur prétend qu’ils seraient des cobayes qui se seraient échappés d’un quelconque laboratoire scientifique ou les esprits de victimes d’accidents de la route. Les Jinmenken ne sont pas réputés pour tuer les malchanceux qui croisent leur route mais ils sont considérés comme de mauvais présages et accusés de diverses calamités.

Kuchisake-onna, la Femme à la Bouche Fendue

La légende raconte qu’il était une femme à la grande beauté mais qui était très vaniteuse et probablement infidèle à son époux, un samouraï. Un jour, le samouraï, se pensant trompé, lui fendit la bouche jusqu’aux deux oreilles en lui criant:  » Qui te trouvera belle, désormais? « 
Depuis, elle errerait à la nuit tombée, surtout les jours de brouillard, le visage caché derrière un masque chirurgical. Lorsqu’elle croiserait quelqu’un, souvent des enfants ou des adolescents, alors elle leur demanderait timidement:  » Suis-je belle? « . Si l’enfant ne répond pas, alors elle le tuerait avec une paire de ciseaux, mais s’il répond oui, alors elle enlèverait son masque et dirait:  » Même comme cela? « 
En cas de silence, elle couperait son interlocuteur en deux mais si le malheureux répond oui, elle lui trancherait sa bouche de la même manière que la sienne, afin qu’il lui ressemble. Il serait impossible de courir loin d’elle car elle réapparaitrait instantanément devant vous.

Des rumeurs sur des moyens d’y échapper existent également. Certains affirment que Kuchisake-onna pourrait être confondue si l’on répond à sa question par des réponses ambiguës. Ne sachant que faire, elle se perdrait alors dans ses pensées, laissant ainsi à sa victime le temps de s’enfuir. Une autre manière d’en réchapper serait de prétendre que l’on a un engagement antérieur, ce qui la mettrait dans l’embarras. Elle laisserait alors partir sa proie, non sans s’être excusée pour ses manières.
Certains rapportent également qu’elle peut être distraite par des fruits ou des bonbons jetés à terre, qu’elle se précipiterait pour ramasser, laissant à sa victime le temps de disparaitre, ou de lui retourner la question, ce qui la mettrait mal à l’aise.

La Mort ou la Honte

Le 16 décembre 1932, il y eut un incendie dans un grand magasin de Tokyo qui causa 14 décès. Lors de cet incendie, de nombreuses vendeuses en kimono furent obligées de monter sur le toit de l’immeuble de huit étages. Mais peu après l’incident, des rumeurs se propagèrent que certaines de ces femmes avaient refusé de sauter dans les filets de sécurité tenus par les pompiers car elles ne portaient pas de sous-vêtements, comme le voulait la coutume avec un kimono, et qu’elles avaient eu honte d’être exposées ainsi à la vue de tous. Cette rumeur a gagné l’Europe et, à la suite de cet incendie, les chaines de grands magasins ont décidé d’obliger leurs vendeuses à porter des culottes sous leur kimono.
Néanmoins, cette croyance serait une histoire fabriquée pour les Occidentaux, et toutes les femmes, avec ou sans culotte, auraient préféré sauver leurs vies plutôt que de brûler bêtement.

Kashima Reiko

Une Légende Urbaine rapporte l’histoire de Kashima Reiko, une jeune fille qui aurait vécu à Hokkaido, où elle aurait été violemment agressée par un groupe d’hommes qui l’auraient laissée pour morte dans une salle de bains. La malheureuse aurait rampé à l’extérieur, jusqu’à ce qu’elle perde conscience sur un rail de chemin de fer, où un train l’aurait coupée en deux. Le nom Kashima Reiko pourrait être une abréviation de Kamen Shinin Ma, qui signifierait  » Masque, Défunt, Démon « . Depuis sa mort, Kashima Reiko hanterait les salles de bain des échoppes, demandant inlassablement à ceux qu’elle croise où se trouvent ses jambes. Toute réponse incorrecte entrainerait l’arrachage des jambes du malchanceux. Pour la contenter, il faudrait lui dire que ses jambes se trouvent sur le chemin de fer de Meishin, et répondre Kashima Reiko si jamais elle demande qui a dit ça. Parfois, elle mettrait également son interlocuteur au défi de donner son nom, ce qui serait une question piège et répondre Kashima Reiko entrainerait une attaque immédiate. La bonne réponse serait Masque Démon Mort, des mots dérivés de la signification de son nom.

Il est également souligné que Kashima Reiko apparait à toute personne, un mois après que celle-ci ait lu ou entendu son histoire. Mais peut-être aurais-je du mentionner ce détail avant que vous ne commenciez à la lire…

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