La Possession de Latoya Ammons

Au début de l’année 2014 un capitaine de police des États-Unis déclara dans la presse qu’une femme affirmait qu’elle et ses enfants avaient été possédés par des démons et qu’il les croyait. Avec plus de huit cents pages de rapports officiels, de témoignages de policiers, d’employés du ministère, de prêtres et de personnel médical, la possession démoniaque de Latoya Ammons et de sa famille est probablement le cas le plus documenté de tous.

Premiers Phénomènes

En novembre 2011, Latoya Ammons, trente-deux ans, ses trois enfants et sa mère Rosa emménagèrent dans leur nouvelle maison située sur Carolina Street, une rue des plus paisibles, à Gary, dans l’Indiana. Un mois après leur installation, malgré le froid de l’hiver, de grosses mouches noires apparurent sous la véranda et Rosa comprit que quelque chose n’allait pas : « Nous les avons tuées, et tuées, et tuées, mais elles revenaient sans cesse. »

Latoya Ammons et sa mère Rosa Campbell

Un soir, peu après minuit, Latoya et sa mère entendirent le bruit de pas réguliers grimper les escaliers de la cave, suivi du grincement familier de la porte qui menait du sous-sol à la cuisine. Les deux femmes se levèrent rapidement mais quand elles arrivèrent dans la pièce, un étrange craquement accompagna le moment où elles allumèrent la lumière et un silence angoissant retomba sur la maison. Puis, comme le phénomène se répétait, elles décidèrent de laisser la porte de leur chambre ouverte dans l’espoir de surprendre l’intrus qui s’introduisait chez elles toutes les nuits. Quelques jours plus tard, Rosa se réveilla brusquement à trois heures du matin et elle aperçut la silhouette d’un homme traverser leur salon et disparaitre dans l’obscurité. Voulant lui faire face, elle se leva précipitamment mais quand elle pénétra dans la pièce, le mystérieux visiteur avait disparu.

Le lendemain matin, elles découvrirent que l’inconnu avait laissé de grandes empreintes humides sur le plancher de bois et persuadées que quelqu’un avait trouvé le moyen de rentrer par la cave, elles décidèrent de mettre un verrou à la porte de la cuisine. Peu de temps après, tous les appareils électriques de la maison semblèrent se détraquer. La télévision se coupait inexplicablement, les appels téléphoniques étaient parasités, le thermostat s’affolait, les phares des voitures s’éteignaient et s’allumaient tous seuls etc… Puis le comportement des enfants, surtout celui des deux garçons, commença à changer et ils accumulèrent les problèmes de santé, tout comme leur mère. Rosa semblait épargnée et elle pensait savoir pourquoi : depuis son plus jeune âge un ange gardien veillait sur elle.

Latoya et Rosa pensaient que la maison était hantée par des esprits et si les phénomènes les inquiétaient, elles n’en étaient pas vraiment effrayées. Cependant, les choses allaient changer. Le 10 mars 2012, à deux heures du matin, alors que la famille était en deuil et qu’elle veillait en compagnie de quelques proches parents et amis, la fille de Latoya, qui avait alors douze ans, se retrouva brusquement paralysée puis quelque chose lui enserra la gorge et la fillette paniquée se mit à pleurer. Latoya accourut auprès de sa fille, mais comme elle devait retourner au salon pour s’occuper de ses invités, elle souleva l’enfant et l’amena dans une autre chambre, où elle pouvait la surveiller depuis la salle de réception. A peine l’avait-elle posée sur le lit que la petite fille commença à léviter puis brusquement, quelque chose sembla la pousser, la projetant sur le sol. Alors, pour la première fois depuis le début des manifestations, Latoya sentit la peur l’envahir.

Quelques heures plus tard, le plus jeune des garçons se trouvait dans la salle de bain quand soudain, quelque chose le projeta hors de la pièce. Le malheureux se mit à crier, appelant sa grand-mère à l’aide, puis son ventre se mit à faire des mouvements étranges, rentrant et sortant bizarrement, et quelque chose tira violemment sur ses jambes et ses parties génitales. Alors, devant les yeux de Rosa, le garçon commença à léviter et brusquement, il s’envola à travers la pièce, heurtant violemment le réfrigérateur de la salle à manger.

Durant ce week-end, personne n’osa rien dire, mais tous les invités remarquèrent combien les enfants de Latoya avaient changé. Leur comportement était inquiétant, ils se montraient violents et fredonnaient des chants étranges qui ressemblaient à des hymnes démoniaques. En fait, ils les reconnaissaient à peine. Quelques semaines plus tard, certains des visiteurs se plaignirent d’avoir été suivis par « quelque chose » qui les avait harcelés et leur avait donné des maux de tête pendant quinze jours. Aucun d’eux ne voulut jamais revenir dans la maison.

Les deux femmes ne savaient plus vraiment à quoi elles avaient affaire, et elles étaient terrifiées. Désemparée, Latoya décida d’appeler l’un de ses bons amis, un médium qui vivait à New-York, pour lui exposer la situation et lui demander son avis. Après avoir entendu son histoire, l’homme lui expliqua que la maison était infestée de démons et il lui conseilla de prendre ses enfants et de fuir au plus vite. Ces paroles terrorisèrent la jeune femme. Si elle avait eu un autre endroit où aller, elle y aurait couru.

Rosa décida alors de raconter les derniers événements à sa mère, qui s’appelait Ruth et possédait quelques connaissances dans l’art de la magie, mais quand elle essaya de lui téléphoner elle dut s’y prendre à plusieurs reprises avant d’arriver à lui parler. La ligne semblait remplie d’électricité statique et les communications étaient tellement mauvaises qu’aucune des deux ne parvenait à entendre ce que disait l’autre. Suite à cet appel, Ruth se rendit dans la maison de Carolina Street et elle visita soigneusement toutes les pièces mais quand elle descendit à la cave, elle y perçut une étrange activité. La vieille dame se sentait tellement accablée par l’atmosphère de la maison qu’elle dut en sortir rapidement mais sa visite avait confirmé ses craintes : sa petite-fille était possédée par un démon qui attaquait les autres à travers elle. Ruth suggéra alors à Latoya de se servir d’huile pour tracer des croix sur les portes et les fenêtres et d’installer un petit autel au sous-sol, qui semblait être le centre de l’agitation démoniaque.

Suivant les conseils de sa grand-mère, après avoir recouvert une table d’un drap blanc, Latoya y disposa une bougie et une petite relique contenant les statues de Marie, Joseph et Jésus puis elle ouvrit une bible qu’elle posa juste à côté. Aidée de son filleul, elle fit ensuite brûler de la sauge et du souffre dans toutes les pièces, en partant du rez-de-chaussée pour finir à la cave. La jeune femme traça une croix dans la fumée, qui était si épaisse qu’elle pouvait à peine respirer, puis son filleul commença à lire le Psaume 91 à haute voix, tout en arpentant la maison : « Tu n’auras à craindre ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole pendant le jour, ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui ravage en plein midi. »

L’escalier et l’autel de la cave

Après la cérémonie, les événements se calmèrent pendant trois jours puis quelque chose envoya promener la Sainte Famille dans un coin de la cave et Rosa comprit que la force invisible qui les harcelait n’était toujours pas partie. Des bruits de pas s’élevaient à nouveau du sous-sol mais ils étaient maintenant suivis d’un martèlement furieux contre la porte qui menait à la cuisine, sur laquelle un verrou avait été posé. Les portes s’ouvraient et se refermaient toutes seules, des objets se déplaçaient de leur propre volonté et de sombres silhouettes traversaient les chambres.

Parfois la chose les attaquait physiquement, elle les étouffait, les étranglait, les frappait, mais il arrivait aussi qu’elle prenne possession de leurs corps. Quand la force invisible s’emparait d’elle, Latoya se sentait faible, étourdie, brûlante, elle tremblait et il lui semblait perdre le contrôle de son corps, mais quand elle possédait les enfants, alors leurs yeux devenaient soudainement exorbités, de mauvais sourires tordaient leurs bouches et leurs voix se faisaient plus profondes, gutturales. La chose semblait sauter d’un à l’autre à sa guise et elle était capable de les affecter en dehors de la maison.

Parfois, l’un des enfants commençait à donner des coups de pieds et si quelqu’un l’en empêchait alors un autre se frappait la tête contre un mur, puis le troisième devenait menaçant etc… Puis, au bout d’un moment, la chose semblait se lasser et les enfants s’endormaient brusquement. Outre les forces démoniaques qui semblaient prendre plaisir à tourmenter Latoya et sa famille, des fantômes hantaient également les lieux. Ses fils, surtout le plus jeune, s’asseyaient souvent dans un placard, discutant avec un garçon de leur âge que personne ne pouvait voir. Pour une obscure raison, l’enfant revenait toujours leur parler et jouer avec eux, mais uniquement dans ce placard.

Comme le temps passait, l’entité semblait gagner en puissance. Un soir, Latoya, Rosa et ses trois enfants se trouvaient dans le salon quand une bouteille de désodorisant se mit soudainement à léviter. Elle se balança d’avant en arrière puis elle se précipita vers la chambre de Latoya où retentit un bruit effrayant, semblable à celui d’une explosion. La jeune femme se précipita dans la pièce mais quand elle y pénétra elle aperçut une grande créature sombre sortir de son placard et la peur la pétrifia. Cette apparition semblait bien plus réelle que toutes les silhouettes qu’elle avait aperçues jusque-là et elle était terrifiante. Soudain, sa mère la tira hors de la chambre, et Latoya retrouva ses esprits. Elle était épouvantée : « J’avais très peur. Je savais que c’était quelque chose de surnaturel, que ça n’était pas quelque chose de ce monde. »

Terrifiées, les deux femmes ramassèrent précipitamment quelques vêtements et elles s’enfuirent de la maison avec les enfants. Ne sachant où aller, elles envisagèrent un moment de se réfugier chez le frère de Latoya, qui refusait de revenir dans leur maison de Carolina Street depuis la veillée funèbre, mais comme l’entité semblait les suivre elles se résignèrent à aller à l’hôtel.

L’Hôpital de Gary

Latoya ne savait plus quoi faire. Ses enfants tombaient malades sans cesse, ils ne dormaient pas de la nuit, et ils étaient tellement fatigués qu’ils manquaient souvent l’école. Comme cette situation ne pouvait pas durer, le 19 avril 2012, Rosa, Latoya et ses trois enfants se rendirent chez leur médecin de famille, le Dr Geoffrey Onyeukwu, espérant qu’il pourrait comprendre leurs tourments, et peut-être même les aider. Le médecin discutait avec la famille quand brusquement les deux garçons se mirent à le maudire puis le plus jeune se retrouva soulevé dans les airs, et quelque chose le projeta violemment contre un mur. A ce moment-là, les deux enfants s’évanouirent et une infirmière qui avait assisté à la scène s’empressa d’appeler le 911, le numéro des urgences aux États-Unis. En attendant les secours, Latoya et sa mère prirent chacune l’un des garçons dans leurs bras, et elles commencèrent à les bercer. Étrangement, rien ne semblait pouvoir les réveiller. Quelques minutes plus tard, sept ou huit agents de polices et plusieurs ambulanciers se présentèrent au cabinet médical, qui ne comprenaient rien aux explications qui leur étaient données. Selon le Dr Onyeukwu : « Tout le monde était… ils ne pouvaient pas vraiment comprendre ce qui se passait. »

Les enfants furent alors emmenés à l’hôpital de Gary, où ils se réveillèrent un peu plus tard dans la journée mais si l’ainé semblait tout à fait normal, le plus jeune criait et se débattait tellement qu’il fallut cinq hommes pour parvenir à le maintenir. Pendant que Rosa et Latoya veillait sur les garçons, des agents de police allèrent inspecter leur domicile. Dans leur rapport, ils signalèrent avoir remarqué de nombreux autels et des Bibles, mais que la maison était propre. Un anonyme, à qui l’histoire ne plaisait probablement pas, appela l’Indiana Departement of Childs Service, le Service de Protection de l’Enfance, afin de leur demander d’enquêter sur Mme Ammons, qu’il soupçonnait de maltraitance et négligence sur mineurs. Il expliqua que la jeune femme avait probablement une maladie mentale car elle semblait encourager les comportements étranges de ses enfants, et une enquête fut lancée sur ce témoignage. Valerie Washington, psychologue, avait été désignée pour la mener et dans son premier rapport, elle établit le constat suivant : « Le personnel hospitalier a examiné Mme Ammons et ses enfants et les a jugés sains et exempts de marques ou d’ecchymoses. Un psychiatre de l’hôpital a évalué Mme Ammons et a déterminé qu’elle était saine d’esprit. »

Cependant, le dossier n’était pas clos pour autant. Mme Washington discutait avec Latoya dans l’enceinte de l’établissement quand le plus jeune des enfants commença à grogner et à lui montrer les dents. Puis brusquement, les yeux exorbités, il sauta sur son frère et mettant les mains autour de sa gorge, il chercha visiblement à l’étrangler. Il fallut plusieurs personnes pour l’obliger à desserrer son étreinte et cette expérience troubla terriblement la psychologue, qui décida de procéder à des examens complémentaires. Accompagnée de Willie Lee Walker, une infirmière, Mme Washington emmena alors les deux garçons dans une petite salle d’examen afin de les interroger sans leur mère, permettant toutefois à leur grand-mère d’assister à la séance. A peine étaient-ils rentrés dans la pièce que le petit garçon de sept ans se tourna vers son grand frère, et le regardant droit dans les yeux, il commença à grogner.  » Il est temps de mourir, lui dit-il d’une voix profonde et contre-nature. Je vais te tuer. « 

Au même moment, l’ainé commença à donner des coups de tête dans l’estomac de sa grand-mère qui lui attrapa les mains et se mit à prier. La suite des événements allait rester à jamais gravée dans les mémoires des témoins. Selon le témoignage fournit par Mme Washington dans son rapport au DCS, qui fut confirmé par l’infirmière Walker : « Le fils de 9 ans a fait un sourire bizarre et il s’est mis à marcher en arrière sur le mur vers le plafond. Puis il a sauté par-dessus sa grand-mère, atterrissant sur ses pieds. Jamais il n’a lâché la main de sa grand-mère. »

Affolées, l’envoyée du ministère et l’infirmière sortirent précipitamment de la salle et commencèrent à chercher un agent de sécurité. Comme elles n’en trouvaient pas, les deux femmes rapportèrent ce qu’elles avaient vu au Dr Richarson, qui refusa de les croire et ordonna au garçon de marcher sur le mur pour lui prouver qu’il pouvait le faire. L’enfant lui répondit qu’il ne se souvenait pas de ce qui s’était passé et la psychologue lui dit qu’elle doutait que le garçon puisse répéter l’exploit car  » cet enfant n’était pas lui-même quand il a fait ça.  » La police fut ensuite appelée, qui se montra des plus sceptiques. Pensant avoir mal compris l’histoire, un agent demanda à la psychologue si le garçon avait couru sur le mur, comme lors d’une cascade acrobatique, mais elle lui répondit que l’enfant avait très clairement glissé vers l’arrière sur le sol, puis qu’il avait continué sur le mur et au plafond. « Il a marché le long du mur, a sauté au-dessus d’elle et s’est tenu debout, là. Il n’y a aucun moyen qu’il ait pu faire cela, » rajouta l’infirmière Walker. Et pourtant, elle l’avait vu.

Rosa et les deux ainés eurent la permission d’aller passer la nuit chez un parent mais le plus jeune des garçons ne put quitter l’hôpital et sa mère voulut rester à ses côtés. Le lendemain était le jour de son huitième anniversaire. Latoya aurait voulu organiser une fête pour son fils mais les psychologues voulaient discuter avec ses enfants, aussi dût-il le célébrer sur place. Craignant pour la sécurité des enfants et reprochant à leur mère de leur faire manquer l’école, les services sociaux avaient demandé une mesure d’urgence pour les prendre en charge sans ordonnance du tribunal, et elle leur avait été accordée. Quand Latoya leur annonça la terrible nouvelle, les trois enfants, qui ne voulaient pas être séparés de leur mère, se mirent à pleurer. Selon Latoya : « Nous avions déjà traversé tellement de choses, et nous nous étions battus si fort pour nos vies. Il était évident que nous étions une équipe, et que nous étions en train de la battre, quelle que soit la chose contre laquelle nous nous battions. Nous avions tout traversé ensemble, comme une équipe, et ils nous séparaient. »

Le Père Maginot

Père Michael Maginot

Le 20 Avril 2012, le père Michael Maginot étudiait la Bible dans son salon quand il reçut un appel de l’aumônier de l’hôpital. Le prêtre lui demandait s’il acceptait d’effectuer un exorcisme sur un jeune garçon de neuf ans, le fils de Latoya Ammons. Le père Maginot officiait à la paroisse St. Stephen de Merrillville depuis plus de dix ans mais jamais il n’avait eu à traiter une histoire semblable. Au début il se sentait plutôt sceptique, mais après avoir rencontré un policier, des travailleurs sociaux, des médecins et des agents de sécurité qui lui racontèrent tous les mêmes choses extraordinaires, il accepta de s’entretenir avec la famille.

Le père Maginot voulait tout d’abord tenter d’exclure toute cause naturelle aux phénomènes que la famille Ammons disait expérimenter. Deux jours plus tard, le 22 avril 2012, il visita Latoya et Rosa dans leur maison de Carolina Street. Les deux femmes détaillaient les manifestations quand brusquement la conversation fut interrompue par la lumière de la salle de bain qui se mit à vaciller. Intrigué, le prêtre se leva pour étudier le phénomène, mais dès qu’il arriva à l’entrée de la pièce l’ampoule s’arrêta de clignoter et quand il retourna s’asseoir, elle recommença. Après s’être levé à trois reprises en vain, le père Maginot comprit que quelque chose le narguait. Il venait de se lever pour la quatrième fois quand arrivant devant la salle de bain, la lumière continua à vaciller. Pris d’une inspiration subite, le père prit alors le crucifix qu’il avait apporté dans son sac et il l’apposa contre l’ampoule, ce qui sembla sans effet.

Décidant d’ignorer le phénomène, le père Maginot et les deux femmes venaient de reprendre leur discussion quand soudain Rosa pointa du doigt la fenêtre de la cuisine. D’une étrange manière, les cordons des stores vénitiens bougeaient tous seuls, se balançant d’une fenêtre à l’autre alors qu’il n’y avait aucun courant d’air. Inspectant les autres pièces, le prêtre remarqua alors d’étranges tâches d’eau dans la chambre de Latoya mais quand il en parla à la jeune femme, elle lui répondit qu’elle avait dû faire tomber de l’huile en oignant les portes et les fenêtres. Le père Maginot ne fit aucun commentaire, mais il était déjà rentré dans cette pièce et il était pratiquement certain que ces traces venaient d’apparaitre.

Soudain, alors qu’il s’apprêtait à partir, le prêtre vit des empreintes de pas se dessiner sur le sol et traverser la salle à manger. Elles s’arrêtèrent près de la chaise où était assise Latoya, et pendant un moment elles semblèrent se concentrer autour d’elle. Comme ces marques semblaient humides, le Père Maginot tenta d’en effacer une du bout de son pied, et il en fut capable. Le prêtre, qui s’était entretenu pendant quatre heures avec les deux femmes et qui en avait assez vu pour se faire une opinion, déclara alors qu’il les pensait tourmentées par des démons et des fantômes. Si les pires des manifestations semblaient accabler les enfants, il était persuadé que Latoya était réellement possédée car à chaque fois qu’il avait tenté de poser son crucifix sur elle, la jeune femme avait eu d’étranges réactions. Avant son départ, le prêtre prit soin de bénir la maison, aspergeant chaque pièce d’eau bénite, priant et lisant la Bible, puis il conseilla aux deux femmes de quitter leur domicile car il n’était pas sûr. Le même jour Rosa, Latoya et ses trois enfants partirent se réfugier chez un parent. Le lendemain, Rosa téléphona au père Maginot pour lui dire qu’elles cherchaient à déménager et qu’elle se rendait à Indianapolis en compagnie de son frère pour visiter une maison. Le prêtre approuva cette sage décision et il lui promit de venir bénir leur nouveau logement avant qu’elles n’y aménagent. Ce jour-là, Latoya ne put les accompagner car elle était « malade comme un chien. »

Moins d’une semaine plus tard, l’envoyée du Service de Protection de l’Enfance devant vérifier l’état de la maison, Latoya et Rosa durent retourner chez elles. Ce jour-là, Mme Washington avait demandé à un agent de police du comté de Lake de venir avec elle et deux autres officiers, l’un de Gary et l’autre d’Hammond, les accompagnaient officieusement, par « curiosité professionnelle. » Les enfants, toujours sous la garde du service de protection de l’enfance, étaient absents.

Intervention de la Police

Capitaine Charles Austin

Charles Austin, capitaine de police de la ville de Gary, était sûr que toute cette histoire n’était qu’un canular monté par deux femmes mais ce dont il allait être témoin allait bouleverser ses certitudes. Il approchait de la maison de Carolina Street à bord de sa voiture de police quand la radio sembla soudain s’affoler, faisant défiler les stations, puis brusquement, une voix grésillante s’écria « Partez d’ici tout de suite ! » et le poste rendit l’âme. La batterie, qui était pleine au moment de son départ, venait de se décharger sans raison apparente. Une fois sur place, Latoya refusa obstinément de pénétrer dans le bâtiment mais Rosa accepta d’accompagner le groupe et de leur faire visiter la maison. Quand il voulut mettre en route la caméra qu’il avait apportée avec lui, le capitaine Austin s’aperçut qu’elle ne fonctionnait plus. Tout comme celle de la radio, la batterie de la caméra, qui était chargée au maximum le matin même, s’était inexplicablement vidée. Fort heureusement, son iPhone semblait avoir échappé au phénomène et il dut s’en contenter.

Au rez-de-chaussée se trouvaient trois chambres à coucher, un salon, une salle de bain et une petite cuisine américaine. Dans la cuisine, une porte s’ouvrait sur un escalier en béton qui conduisait à un sous-sol recouvert de terre battue. Directement sous l’escalier, d’où sortaient les démons selon les occupantes de la maison, le béton était fendu, comme s’il avait été brisé, et ce détail intrigua les trois policiers. L’autel de fortune de Latoya trônait toujours au centre de la pièce, dont les murs étaient recouverts des traces du sel que la jeune femme avait jeté afin de dissuader les créatures maléfiques de se montrer. Tout au long de la visite l’un des policiers enregistra les discussions mais quand il voulut écouter la bande il s’aperçut que quelqu’un s’était glissé dans la conversation, les interpellant d’un « Hey ! » très clair alors qu’ils se trouvaient dans la cave. Le même officier avait pris de nombreuses photographies de la maison et sur l’une d’entre elles, dans un angle de l’escalier du sous-sol, dans le coin supérieur droit, apparaissait une étrange silhouette blanche. Un peu plus tard, des agrandissements de la photo révélèrent que cette silhouette présentait un visage et que non loin d’elle se trouvait une autre silhouette verdâtre, qui semblait celle d’une femme. Tous ces éléments furent consignés dans les dossiers de police.

Silhouette blanche dans la maison de Latoya Ammons

Le capitaine Austin pensait que les phénomènes étranges cesseraient en quittant les lieux, mais il déchanta rapidement. Une fois dans sa voiture de fonction, quand il voulut regarder les photos du sous-sol qu’il avait prises avec son iPhone, il s’aperçut qu’elles présentaient maintenant d’étranges ombres qu’il n’avait pas vues quand il se trouvait en bas. Après son service, lorsqu’il voulut rentrer chez lui, son garage refusa obstinément de s’ouvrir et le siège conducteur de sa voiture personnelle, une Infiniti de 2005, se mit brusquement à se déplacer tout seul, aussi bien vers l’arrière que vers l’avant. Le capitaine emmena le véhicule chez un garagiste pour le faire vérifier et le mécanicien lui apprit que le siège conducteur était sur le point de s’effondrer, ce qui aurait pu aisément causer un accident. Peu de temps après, les photos qu’il avait prises disparurent inexplicablement de son iPhone et plus jamais l’appareil ne fonctionna correctement. Charles Austin avait du mal à l’admettre, mais il croyait maintenant aux allégations de Mme Ammons.

L’Enquête

En avril 2012, le Service de Protection de l’Enfance saisit le tribunal de Lake afin d’obtenir la garde temporaire des trois enfants de Latoya Ammons, affirmant que leur mère négligeait leur éducation en ne les envoyant pas régulièrement à l’école, et leur demande fut approuvée. Les deux ainés furent placés dans un centre thérapeutique, le St. Joseph’s Carmelite Home, à Chicago, et le plus jeune fut envoyé dans un autre établissement, le Christian Haven, à Wheatfield, afin d’y subir une évaluation psychiatrique. Selon les psychologues qui les examinèrent, aucun des enfants ne présentait de véritable trouble psychologique et ils en conclurent qu’ils subissaient probablement l’influence négative de leur mère. Latoya dut elle-aussi se soumettre à plusieurs examens psychologiques qui révélèrent qu’elle n’était pas atteinte de psychose ou de troubles de la pensée.

Le 7 mai, alors que les policiers et les fonctionnaires du DCS continuaient à enquêter sur les événements étranges de Carolina Street, le père Maginot se rendit à Indianapolis pour bénir le nouvel appartement où la famille devait emménager le vendredi suivant. Depuis leur dernière visite, les policiers avaient étudié l’histoire de la maison et ils avaient découvert qu’elle avait été construite en 1926, à la demande d’un couple qui y avait passé toute sa vie. Après leur mort, elle avait été vendue à un homme qui ne l’avait jamais habitée mais qui l’avait louée à différentes personnes. Le propriétaire actuel la possédait depuis 2004. Jamais il n’y avait eu de meurtres dans la maison, et le seul crime qui avait été signalé dans le quartier, un drame conjugal, avait été élucidé. Cependant, d’après leurs renseignements, un couple avait habité la maison dans les années 30 et leur fils, qui avait approximativement l’âge des garçons de Latoya, s’était accidentellement pendu aux cordons des rideaux alors qu’il s’amusait à les balancer. Le père aurait alors sombré dans l’alcoolisme, noyant son chagrin dans les bars, et la mère, inconsolable, se serait tournée vers l’occulte pour tenter de rentrer en contact avec son fils. Si cette histoire pouvait expliquer de nombreuses choses elle restait néanmoins hypothétique car malgré tous leurs efforts les policiers n’étaient pas parvenus à retrouver le nom de la malheureuse famille.

Dans l’après-midi du 10 mai 2012, Latoya, Rosa, le capitaine Austin et deux officiers de police qui n’avaient pas participé à la visite initiale se rendirent officieusement dans la maison de Carolina Street afin d’effectuer de nouvelles recherches. Peu de temps après leur arrivée, le père Maginot, deux agents de la ville de Lake, qui avaient amené avec eux un chien policier, et Samantha Llic, qui travaillait au service de protection de l’enfance, les rejoignirent. La jeune femme était là à titre officiel, elle s’était portée volontaire pour visiter la maison car sa consœur Valerie Washington n’avait pas voulu y retourner.

Un des hommes fit le tour du bâtiment avec le chien, qui ne sembla rien trouver d’anormal, puis tout le monde descendit à la cave. Un liquide, ressemblant à l’huile dont Latoya s’était servie pour tracer des croix dans la maison, semblait s’être condensé sous l’escalier. En l’apercevant, Mme Llic l’effleura de son petit doigt et elle la décrivit comme une substance glissante et collante. Comme l’escalier semblait être le point de départ de nombreux phénomènes, le père Maginot proposa de fouiller en-dessous pour voir si personne n’y avait été enterré, et l’un des officiers de police se mit aussitôt à creuser. Il déblaya approximativement 1m2 de terre battue, découvrant une multitude d’objets hétéroclites, parmi lesquels des culottes blanches et des chaussettes coupées sous les chevilles, mais aucun signe de cadavre ou de présence démoniaque.

Expliquant que le sel était un obstacle au mal, le prêtre en bénit une certaine quantité puis il le répandit sous les escaliers et dans toute la cave. Pendant ce temps, Mme Llic se tenait debout dans le salon avec le reste du groupe quand son petit doigt de sa main gauche, celui avec lequel elle avait touché la substance étrange, commença à la picoter. Quand elle le regarda, elle s’aperçut qu’il était devenu blanc puis brusquement il sembla s’engourdir, et bientôt il fut comme mort. Quelques minutes plus tard, comme elle se sentait de plus en plus mal et qu’elle angoissait, elle sortit attendre les autres dans le jardin et Latoya, qui s’était fait violence pour rentrer dans la maison mais qui était en proie à un violent mal de tête depuis qu’elle s’y trouvait, décida de la rejoindre.

Petit doigt de Mme Llic

Alors qu’ils fouillaient les lieux, deux des policiers remarquèrent qu’une substance semblable à de l’huile dégoulinait sur les stores vénitiens de la chambre de Latoya sans parvenir à comprendre d’où elle pouvait provenir et ils décidèrent de faire un test. Après avoir utilisé des serviettes en papier pour nettoyer le liquide qui dégoulinait sur les stores, les deux hommes scellèrent la pièce, puis ils se placèrent devant la porte, prenant garde à ne jamais s’en éloigner. Une demi-heure plus tard, quand ils brisèrent les scellés, ils s’aperçurent qu’une grande quantité d’huile, plus abondante encore que celle qu’ils avaient enlevée, était réapparue sur les stores. Dès que le jour commença à faiblir, le capitaine Austin quitta la maison. Il enquêtait sur des meurtres, des viols et des vols à mains armées depuis plus de trente ans, mais il ne voulait pas rester dans ce bâtiment après le coucher du soleil.

Possession et Exorcismes

Suite à cette visite, le père Maginot fit parvenir un rapport détaillé des événements à son évêque, lui demandant la permission d’effectuer un exorcisme sur Latoya Ammons. Malheureusement, Msg Melczeck, l’évêque du diocèse de Gary, qui exerçait depuis vingt-et-un ans, n’avait jamais approuvé d’exorcisme et quand le prêtre lui en fit la demande, il la rejeta aussitôt. Le père Maginot décida alors d’effectuer un exorcisme mineur, qui ne nécessitait pas l’accord de l’église et il commença à se renseigner sur le rituel, qui lui était étranger.

Au début du mois de juin 2012, le prêtre bénit la maison pour en chasser les mauvais esprits puis il effectua un exorcisme mineur sur Latoya Ammons. Mme Llic et deux officiers de police assistèrent à ce rituel, qui consistait en des prières et qui se déroula dans l’église du père Maginot à Merrillville. Durant la cérémonie, tout le monde sentit qu’il se passait quelque chose de particulier et Mme Llic en fut tellement effrayée qu’elle en eut des frissons durant les deux heures qui suivirent. « Nous sentions comme si quelqu’un était dans la pièce avec nous, comme si quelqu’un soufflait dans notre cou. »

Depuis son inspection de la maison de Carolina Street un mois auparavant, la malheureuse employée du Service de Protection de l’Enfance n’avait pas été épargnée. Une semaine après sa visite, elle avait été brûlée au troisième degré par une moto, puis elle avait eu trois côtes cassées en jet ski, une main cassée en heurtant une table et une cheville cassée alors qu’elle marchait en tongs. Cette série noire lui avait d’ailleurs valu quelques déceptions : « J’avais des amis qui ne parlaient plus parce qu’ils croyaient que quelque chose s’était attaché à moi. »

Après le rituel, au cours duquel aucun phénomène extraordinaire n’avait eu lieu, le prêtre confia à Latoya un crucifix et un chapelet constitué de médailles de bénédictins pour l’aider à se protéger du mal. Elle sortait de l’église quand soudain le rosaire se brisa en cinq morceaux. Le père Maginot, qui se trouvait près d’elle, déclara alors : « Je ne pense pas que nous en ayons terminé ici. » Apparemment, le prêtre avait deviné juste car dès que Latoya rentra chez elle, le Christ qui se trouvait sur la croix qu’il lui avait donnée se retrouva mystérieusement arraché de son socle.

Le père Maginot savait qu’il allait devoir procéder à un second exorcisme mais cette fois, il avait prévu d’en réaliser un grand et d’utiliser les noms des démons pour mieux les combattre. Après avoir expliqué à Latoya que chacun des démons avait un nom et que ce nom avait du pouvoir sur lui, il demanda à la jeune femme d’essayer de reconnaitre ceux qui la tourmentaient. Au cours de ses recherches, la jeune femme connut quelques mésaventures informatiques mais elle finit néanmoins par associer des démons aux manifestations qu’elle avait observées. D’après ses déductions, Belzébuth, le Seigneur des Mouches, et un certain nombre de démons de haut rang la harcelaient personnellement, et d’autres, dont elle avait découvert les noms, s’en prenaient directement à ses enfants.

Après que des preuves et des témoignages aient été fournies aux autorités catholiques, l’évêque Melczek donna au père Maginot la permission officielle de pratiquer un grand exorcisme sur Mme Ammons. Le rituel consiste en une célébration liturgique et il est réputé plus puissant car il a le soutien de l’Église. Au cours de la cérémonie, Latoya s’efforça de prier avec le prêtre jusqu’au moment la douleur la submergea. Elle sentait quelque chose en elle qui luttait pour ne pas s’en aller, quelque chose qui lui faisait du mal. Puis brusquement, elle s’endormit. Plus tard, quand elle se réveilla, elle se dit que le démon n’avait pas trouvé d’autre moyen pour empêcher le prêtre de le chasser.

Le troisième exorcisme avait été prévu pour la fin du mois de juin 2012 et à cette occasion, le père Maginot avait décidé de prier et de réprimander les démons en latin, qui était une langue que Latoya Ammons ne comprenait pas. Au cours du rituel, lorsque le prêtre se mit à louer Dieu en latin, la jeune femme n’eut aucune réaction mais lorsqu’il commença à condamner les démons, alors des convulsions agitèrent son corps puis brusquement, elle s’endormit. Après la cérémonie, le père Maginot, qui pensait que Latoya était toujours possédée, lui remit le rosaire qu’il avait réparé pour elle mais plus jamais il ne la revit. Soulagé, il en conclut que la jeune femme était enfin délivrée du mal et tel était peut-être le cas. En novembre 2012, Latoya Ammons retrouva la garde de ses trois enfants après six mois de séparation. Ce jour-là, sa fille et ses deux fils furent tellement heureux de la revoir qu’ils crièrent et sautèrent partout. Pour la jeune femme les psychologues ne les avaient aidés en rien : « Lorsque vous entendez quelque chose comme ça, ne pensez pas que ça n’est pas vrai. Je l’ai vécu. Je sais que c’est réel. »

Depuis la bénédiction du père Maginot, aucune nouvelle manifestation n’avait été rapportée dans la maison de Carolina Street, qui était devenue un objet de curiosité. Souvent les patrouilles de police passaient devant, sans savoir que cette surveillance discrète effrayait le nouveau locataire.

Même si elles n’habitaient plus ensemble, Latoya et Rosa vivaient toutes les deux à Indianapolis et elles y connaissaient des jours paisibles. Au début de l’année 2014, quand Latoya annonça à sa mère qu’elle voulait raconter leur histoire, cette dernière la mit en garde : « Personne ne va croire ça. Ils vont penser qu’on est tous fous. » La jeune femme ne tint pas compte de cet avertissement. Elle ressentait le besoin de témoigner car elle avait un message à faire passer et cette motivation était plus forte que sa peur. Latoya parla donc de sa possession démoniaque dans la presse locale, sans se douter un instant qu’elle deviendrait célèbre. Peu de temps après, des journaux nationaux s’emparèrent de l’affaire et tous les regards se tournèrent vers elle. Cependant, avec la notoriété, vinrent les doutes, les critiques et les jugements, et ces réactions négatives la blessèrent terriblement : « Moi, ma mère et mes enfants, on a presque perdu nos vies. Parfois, cela me dérange que les gens ne me croient pas. Mais je tiens à donner mon témoignage. Dieu m’a sauvé la vie. Il a sauvé la vie de ma famille. »

Par la suite, le père Maginot fut interviewé à des nombreuses reprises, confirmant les propos de Latoya Ammons, tout comme le capitaine de police Charles Austin, qui s’exprima son ressenti en ces termes : « Tous ceux qui étaient au sous-sol ce jour-là et qui ont vu ce que nous avons vu et qui ont traversé ce que nous avons traversé… nous pensons tous la même chose, nous l’appelons tous pareil. Cet endroit poussiéreux est un Portail vers l’Enfer. »

Zak Bagans

En janvier 2014, Zak Bargans, célèbre pour son émission de télévision Ghost Adventures, racheta la maison pour trente-cinq mille à un propriétaire qui était apparemment bien content de s’en débarrasser. Interrogé sur cet achat insolite, Zak déclara : « S’il est vrai que cette maison est un portail vers l’enfer, alors je veux y aller et voir ce qui s’y passe. »

Au cours de la même année, alors qu’il tournait un documentaire intitulé The Demon House dans la maison, l’une des participantes, dont le nom n’est pas encore connu mais que la rumeur désigne comme la fille de Latoya Ammons, aurait été brusquement possédée par un démon, obligeant Zak et son équipe à interrompre le tournage. Depuis, la jeune fille aurait été exorcisée et le reportage aurait pu être terminée.

« Elle ne ressemble à aucune de mes enquêtes précédentes. Je n’ai jamais vu une hantise démoniaque avec autant de témoins crédibles. La maison est vraiment un portail vers l’enfer, comme le disaient la police et le clergé. »

Destruction de la Maison

Au mois de janvier 2016, Zak Bagans a décidé de faire démolir la maison de Gary, disant qu’il expliquerait le pourquoi de sa décision dans son film, qu’il devrait présenter dans un salon au cours de l’année.

Sources : La lettre du révérend Maginot à son évêque, le rapport de Mme Washington au DCS, l’interview de Latoya Ammons pour l’émission Inside Edition, journal l’Indianapolis Star.

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